États-Unis : Nouvel épisode dans les rapports tendus entre parents et conseils scolaires
Entre les parents d’élèves américains et les autorités scolaires, l’entente n’est pas au beau fixe. En cause, les protocoles liés au Covid, masque à l’école et vaccination. Mais aussi les enseignements liés à la Théorie critique de la race (Critical Race Theory, CRT).
Dernier épisode en date, Marlys Davidson, présidente du conseil scolaire de Los Alamitos (Californie), captée par un micro entrain de dénigrer en direct une mère qui venait de s’exprimer contre la vaccination obligatoire.
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Mardi 26 octobre, lors de la réunion du conseil scolaire, unevlete d’élève s’exprime au micro. Marlys Davidson est par la suite entendue insultant le parent. Acte spontané de quelqu’un ignorant que son microphone était toujours allumé ou remarque volontaire, difficile de savoir.
Le parent en question est Lauren Roupoli. Alors qu’elle émet des objections sur le masque à l’école et la vaccination des enfants, Madame Davidson tente de lui couper la parole, lui disant que son temps de parole est terminé.
« Nous sommes bruyants parce que nous sommes les plus grands défenseurs de nos enfants », a déclaré Madame Roupoli.
La mère termine son propos, applaudie par les autres parents. La présidente du conseil scolaire reste silencieuse un moment, puis on l’entend distinctement dire « F * you » (« Je t’emm*de).
Des excuses qui ne mettent pas fin à la polémique
Face aux multiples critiques, la présidente du conseil scolaire, comme le rapporte le site local de Abc, s’est mollement excusée le lendemain, mercredi.
« Je suis profondément désolée pour le commentaire inapproprié que j’ai fait lors de la réunion du conseil d’administration d’hier soir. Je vais personnellement m’excuser auprès de l’orateur qui mérite très certainement de savoir que lorsque des membres du public s’adressent au conseil scolaire, ils doivent être entendus avec respect », écrit la présidente.
« Ce sont des moments difficiles [qui] exigent que nous nous levions pour faire de notre mieux. Je réaffirme mon engagement à servir notre communauté avec dignité et intégrité, et j’espère qu’elle acceptera mes sincères excuses », déclare Marlys Davidson.
Pas assez pour les parents, qui appellent toujours à sa démission.
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Parents et corps scolaire à couteaux tirés surtout en Californie
Loin d’être anecdotique, l’épisode Roupoli-Davidson n’est qu’un des nombreux clashs qui émaillent les rapports entre les autorités scolaires et les parents. Des rapports de plus en plus conflictuels depuis l’arrivée des démocrates au pouvoir.
En septembre, plusieurs responsables des districts scolaires avaient envoyé une lettre collective au président Joe Biden. Ils demandaient que les parents protestataires, « violents » selon eux, soient considérés comme des « terroristes intérieurs. »
Quelques jours après, Merrick Garland, procureur général des États-Unis, avait sollicité le FBI pour réfléchir à la mise en place des moyens de lutte contre les parents auteurs d’actes de violence envers les responsables et personnel scolaires et le corps enseignant. Par « violences », ce sont généralement des parents qui protestent contre le masque à l’école et la vaccination obligatoire.
Peu après ces directives de Garland, il s’est avéré que son beau-fils (époux de sa fille) était co-fondateur d’une société qui vend du matériel pédagogique aux districts scolaires. Et ce matériel porte sur la Théorie critique de la race.
Des parents décidés à faire entendre leur voix
Pour Lauren Roupoli, la présidente du conseil scolaire doit démissionner « Après que ses vraies couleurs aient été montrées [et] il n’y a pas moyen de revenir sur cela. »
Aux États-Unis, face à ceux qu’ils considèrent comme une atteinte à leurs droits et ceux de leurs enfants, les parents n’hésitent pas à se réunir et mener des actions juridiques.
Cest le cas de ce parent apprenant au conseil scolaire surpris, qu’ils sont sous le coup d’une action à hauteur de 200 millions de dollars. ©Dzaleu.com – O.B.