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Ethiopie : Au moins 34 morts dans l’attaque d’un bus à l’Ouest du pays

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Ethiopie : Au moins 34 morts dans l’attaque d’un bus à l’Ouest du pays

L’Ethiopie fait actuellement face à une flambée de violence, suite aux opérations militaires déclenchées par Addis-Abeba au Tigré. Mais, cette actualité n’aurait aucun rapport avec un autre drame, l’attaque d’un bus à l’Ouest du pays.

L’information a été donnée par la Commission éthiopienne des droits humains (EHRC). Selon cet organisme public indépendant, l’attaque a été perpétrée par des hommes armés dans la région de Benishangul-Gumuz.©Dzaleu.com K.P.

VOA – L’EHRC rappelle qu’elle avait déjà souligné fin septembre la « particulière gravité et la répétition des attaques dans la région » de Benishangul-Gumuz.

« Cette dernière attaque en date alourdit tragiquement le bilan humain » dans la région, déclare dans ce communiqué le chef de l’EHRC, Daniel Bekele, qui estime toutefois que « la rapide intervention des forces de sécurité pour éviter toute escalade est encourageante ».

L’attaque a eu lieu dans la zone administrative de Metekel, où fin septembre, l’EHRC avait déjà rapporté la mort de 15 civils, dans des violences qualifiées d' »assassinats ciblés ». Mi-octobre, la radio-télévision Fana BC, affiliée au pouvoir, avait fait état de la mort de 12 civils dans cette même zone de Metekel.

Le gouvernement fédéral du Premier ministre Abiy Ahmed n’a pas donné beaucoup d’informations sur les heurts dans cette région, se bornant à indiquer fin septembre que 300 personnes avaient été arrêtées et que les causes de ces violences faisaient l’objet d’une enquête.

Mi-octobre, Dessalegn Chanie, homme politique d’opposition installé dans la région voisine Amhara avait estimé que ces attaques visaient les membres de l’ethnie amhara, la plus importante du pays après les Oromos.

M. Dessalegn et d’autres leaders amhara affirment depuis plusieurs semaines que des milices de membres de l’ethnie Gumuz ont entamé une campagne visant à faire fuir de la zone de Metekel les habitants issus des ethnies Amhara et Agew.

Le Premier ministre avait affirmé aux députés en octobre que les assaillants étaient formés et armés dans l’Est du Soudan voisin et demandé à Khartoum de stabiliser cette zone (…)