Incendie de la demeure d’Affi N’guessan : Guillaume Soro réagit
« De retour de voyage, j’apprends avec stupéfaction l’incendie du domicile privé du PM Affi N’Guessan porte-parole de la coalition de l’opposition ivoirienne contre le 3ème mandat inconstitutionnel de (M. Ouattara). Ce coup d’État civil qu’ADO veut perpétrer sous les yeux complice. »
Qualifiant l’attitude de son ex-mentor de « coup d’Etat civil », Guillaume Soro en appelle à la communauté internationale.
« Complices de la nébuleuse occidentale est pire qu’un coup d’État militaire. Voyez-vous-même plus de 30 morts, des affrontements interethniques. Pourquoi doit-on laisser (M. Ouattara) brûler totalement la Côte d’Ivoire avant de venir jouer les hypocrites sur les cendres. »
La présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre et la tension est plus forte que jamais
L’opposition, menée par Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, appellent au boycott du processus électoral. Depuis la France où il est en exil, Guillaume Soro s’invite régulièrement dans le débat.
En cause, la troisième candidature d’Alassane Ouattara, le président en exercice. Elle est contestée par tous, et depuis août, une quinzaine de personnes au moins sont mortes suite à cette contestation.
Si Alassane Ouattara a plusieurs sujets de mécontentement, celui consacré à Guillaume Soro, son ex-protégé, gagne en intensité.
Pour rappel, Alassane Ouattara accède au pouvoir en 2011 à la suite d’une longue crise post-électorale qui verra Laurent Gbagbo, président légitime, être conduit à la CPI. Guillaume Soro, jeune chef des rebelles, sera un puissant allié pour Ouattara, et occupera tour à tour les postes de Premier ministre et président de l’Assemblée nationale.
Mais, décembre 2019, l’ancien enfant chéri est contraint en exil, suite à un mandat d’arrêt international émis contre lui. Abidjan l’accuse d’atteinte à la sécurité de l’Etat, ce qu’il conteste. Pour lui, c’est sa candidature à la présidentielle, et surtout sa rupture avec son ancien mentor, qui lui vaut ses ennuis. ©Dzaleu.com