Nord-Cameroun : l’armée réhabilite plusieurs écoles primaires
L’armée camerounaise est actuellement engagée sur différents fronts pour la défense du pays. Au Nord et Sud-ouest où elle combat les sécessionnistes ambazoziens; à l’Est avec la sécurisation de la frontière centrafricaine, et au Nord où elle combat les terroristes de Boko haram.
Pourtant, cela n’empêche pas l’armée camerounaise de mener de front défense du territoire nationale et actions socio-éducatives auprès des populations. Dans le NoSo, elle joue un rôle important dans le DDR centers, ces centres de réinseruion des jeunes ambazoniens repentis. Au Septentrion, les forces de défense camerounaises viennent de réhabiliter plusieurs écoles. ©Dzaleu.com
CT – Outre les bâtiments flambant neufs, les denrées alimentaires, les fournitures scolaires et du matériel didactique ont également été offerts à ces établissements.
C’est la renaissance de l’éducation dans les écoles primaires de Gouzoudou et Gancé dans le département du Mayo-Sava et dans celles d’Ashigashia, Tourou et Mozogo dans le Mayo-Tsanaga. Elles ont rouvert leurs portes lundi dernier, jour de rentrée scolaire. Incendiés par les terroristes en 2014, ces établissements ont été réhabilités par le Bataillon d’intervention rapide (BIR) dans le but d’assurer une année scolaire réussie dans ces localités frontalières du Nigeria.
Pour le Lieutenant-colonel Ndikum Azieh, commandant de la zone Sud de l’Opération Alpha, qui coiffe les départements du Mayo-Sava et Mayo-Tsanaga dans la région de l’Extrême-Nord, cette opération vise à assurer une éducation de qualité à la jeunesse, afin de construire à long terme, un Cameroun de paix.
Le BIR en action auprès des populations
Sur le terrain, en pleine semaine de la rentrée scolaire et aux pas de course, mardi et mercredi derniers, les équipes du BIR conduites par le lieutenant-colonel Ndikum Azieh, ont sillonné tous ces villages pour d’une part, présenter officiellement à la communauté éducative la réhabilitation de 25 salles de classe dans cinq écoles, et d’autre part, pour sensibiliser les parents sur l’importance d’envoyer les enfants à l’école.
A chaque étape, les chefs traditionnels, les parents d’élèves, les leaders religieux et les acteurs de la société civile étaient impliqués. Dans ces localités séparées des premiers villages nigérians d’environ cinq kilomètres, les chefs traditionnels n’ont pas caché leur état d’âme. Aladji Lawan Yegah, de Ashigashia va saluer l’action du BIR en disant que « la relance de l’éducation dans mon village me rassure.»
Cette idée rejoint bel et bien celle des militaires. « Les opérations que nous sommes en train de mener tiennent compte de l’aspect global, avec l’éducation en trame de fond », souligne le commandant. Ce dernier pense que le combat contre Boko Haram ne peut pas seulement se faire avec les armes, mais avec l’aide de toute la communauté.
Si cette dernière est avec Boko Haram, ces terroristes vont gagner les espaces. Si la population camerounaise est avec son armée et fière d’elle, elle aura le dessus. Au terme du périple, une invitation a été faite aux forces vives de ces localités afin qu’elles accompagnent le haut-commandement pour que la quête de la paix et particulièrement celle de l’éducation, trouvent une place de choix dans ces villages et partout ailleurs. (Cameroon Tribune)