Stratégie nationale pour la finance inclusive : PNUD et autorités en ont parlé à Yaoundé
Mardi 10 novembre, le ministre des Finances camerounais (Louis Paul Motaze), a présidé un atelier pour mettre à jour la Stratégie nationale pour la finance inclusive. L’ouverture de cette séance de travail a réuni plusieurs ministres à l’hôtel Hilton de Yaoundé.
Pendant deux jours, les experts se sont engagés dans une réflexion approfondie. Les membres du gouvernement et leur partenaire de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ont traité de la question de la finance inclusive.
L’importance de la finance inclusive
De l’avis des experts, il s’agit d’un aspect fondamental pour les gouvernements des États, en particulier ceux des pays en développement dont le Cameroun fait partie. Cela constitue un élément important de la croissance économique. Selon le ministre des Finances Louis Paul Motaze, une inclusion financière ferme permettra aux populations pauvres et vulnérables d’épargner, de subvenir aux besoins de leurs familles et de se protéger contre les risques de la vie quotidienne.
C’est un idéal qui permet, entre autres, de pouvoir financer leurs activités et projets. Le but est d’augmenter substantiellement leurs revenus et de participer activement à l’amélioration de leurs conditions de vie.
Selon les parties prenantes, une enquête a été menée en 2017 par l’Institut national des statistiques. Elle tendait à déterminer la profondeur de l’inclusion financière, en particulier parmi les jeunes âgés d’au moins 15 ans.
Concrètement, il s’agissait de vérifier le niveau d’accès et d’utilisation des services financiers. Mais aussi d’identifier les contraintes qui empêchent les prestataires de services d’atteindre ceux qui sont financièrement vulnérables. Parmi eux, ceux qui ne peuvent pas avoir de compte bancaire. D’après cette étude réalisée par l’INS, seulement 20% de la population adulte utilise les services financiers numériques
Pourtant, le taux de pénétration du mobile au Cameroun est de 77%
Suite aux informations mises à disposition par l’INS, l’exclusion financière concerne principalement les zones rurales. Parmi les plus touchées, l’Extrême-Nord, l’Adamaoua et l’Est. Elles représentent respectivement 75, 73 et 56% de la population « exclue financièrement ».
Par ailleurs, l’enquête initiée par l’INS montre qu’un peu plus de 51% des personnes de plus de 15 ans n’ont pas accès ou n’utilisent pas de produits financiers formels. Parmi elles, 56% de femmes et 52% de jeunes entre les âges de 14 et 34 ans.
L’atelier des 10 et 11 novembre à Yaoundé visait globalement, à faire progresser l’inclusion financière au Cameroun. Pour les autorités, il s’agit d’un objectif autant qualitatif que quantitatif. Et ceci avec l’appui de la validation d’un calendrier de rédaction du document de stratégie de finance inclusive 2021-2025. Cette mesure sera ainsi ajoutée au document de stratégie pour la croissance et l’emploi conçu dans la même perspective.
Source: CRTV News (anglais)