Cameroun : Confusion au NoSo, élèves et enseignants déshabillés à Limbé
La vidéo, virale sur les réseaux sociaux, est d’une extrême violence. Elle montre des jeunes hommes, des séparatistes présumés, mettre le feu à des salles de classes. Nous avons fait le choix de ne pas la partager.
A coups de hurlements et menaces, les agresseurs obligent enseignants et enfants à se désabiller. Entre pleurs, cris et cohue pour s’enfuir nus alors que les flammes brûlent, le spectacle est insoutenable.
Face à cette barbarie, les Camerounais indignés s’interrogent. Comment de tels actes peuvent se passer dans une partie de leur pays, sans pour le moment de réaction officielle.
Autre information largement partagée, le kidnapping d’une dizaine d’élèves à Fundong, cette fois dans le Nord-Ouest. Ils auraient été enlevés par des ambazoniens alors qu’ils étaient sur le chemin de l’école.
Hier, d’autres images et vidéos, cette fois à Kumbo, en zone anglophone toujours. Là, ce sont des enseignants et élèves qui ont été kidnappés, avant que les lèves ne soient relâchés.
Une remise en liberté due à la négociation de la société civile et église presbytérienne, à en croire RFI. Mais, un jour après ce kidnapping, on est toujours sans nouvelle des enseignants.
Plus d’une semaine auparavant, c’était à Kumba, ville du Sud-Ouest
Suite à une attaque de séparatistes contre une école le 24 octobre, sept enfants sont décédés. Ils étaient âgés de 9 à 12 ans. Le Cameroun leur a rendu un hommage nationale samedi 31 octobre.
Par la bouche de son Premier ministre et ministre de l’administration territoriale, le gouvernement faisait part de sa fermeté. Retrouver par tous les moyens les auteurs de ces actes. Un des ambazoniens commanditaires a été neutralisé, un certain « commandant Wonke. » Mais, quatre jours après le drame de Kumba, la barbarie continue en zone anglophone.
Bonne nouvelle dans ce climat marqué par une certaine confusion, l’armée aurait rapidement libéré les élèves kidnappés à Fundong.
Le 5 octobre dernier, le Cameroun tout entier se félicitait de voir les écoliers du NoSo prendre eux aussi le chemin de l’école. Cela faisait quatre ans que l’éducation y était paralysée, du fait des exactions ambazoniennes. Les derniers évènements montrent une volonté manifeste, de perturber ce retour progressif à la normale pour l’éducation des élèves en zone anglophone.