Mali : la population de nouveau appelée à manifester ce vendredi 17 juillet
Le Mouvement du 5-Juin (M5) a appelé à un rassemblement de recueillement ce vendredi 17 juillet. C’est le quatrième appel, une semaine après les violences du 10 juillet.
Rassemblement de religieux, politiques et civils, le M5 réclame depuis plusieurs semaines le départ du président malien. Pour lui, Ibrahim Boubacar Keïta « IBK » doit démissionner afin que le Mali retrouvera sérénité. À sa tête, le très controversé imam Mahmoud Dicko.
Les gestes d’apaisement du gouvernement ne mettent pas fin à la contestation
Samedi 11 juillet, IBK a fait un geste d’apaisement envers l’opposition. Il s’agit de la dissolution de fait de la Cour constitutionnelle. Cette déclaration du président rend possible l’organisation de législatives partielles dans les circonscriptions litigieuses. En effet, la CC avait invalidé les résultats dans certaines circonscriptions, suscitant la colère de l’opposition.
De même, Karim Keïta, fils d’IBK, a quitté la Commission parlementaire de la défense. Très critiqué par les maliens, le fils du président de la République a démissionné lundi 13 juillet. Des vidéos avaient circulé sur Facebook, montrant Karim Keita en bonne compagnie, dans un yacht de luxe remplis de femmes occidentales à peine vêtues et twerkant.
Les violences de vendredi 10 juillet ont officiellement fait 11 morts. Plus, pour les contestataires dont beaucoup ont été relâchés dimanche et lundi. Mais, malgré ces gestes, ils se disent plus déterminés que jamais.
Plus de sept ans après l’arrivée de la force militaire française au Mali, le pays semble sombrer plus que jamais dans la violence. Divisé géographiquement, les troubles commencés au Nord s’étendent de plus en plus au centre. Et pour la première fois le 10 juillet, Bamako a été l’épicentre du nouveau visage du Mali : violence et colère. ©Dzaleu.com