Kumba : Cabral Libii demande au président d’appliquer l’état d’urgence
Le leader du PCRN a été l’un des premiers à réagir après le drame de Kumba. Samedi 24 octobre, le Cameroun s’est réveillé dans l’horreur. Des jeunes élèves sauvagement assassinés par des séparatistes ambazoniens. Certains avaient avaient moins de 10 ans.
Le gouvernement camerounais, par la voix de René Emmanuel Sadi son ministre de la Communication, a publié un document de six pages sur le drame de Kumba.
Du côté de l’opposition citoyenne, plusieurs de ses leaders se sont exprimés pour condamner cette violence. C’est le cas de Joshua Osih du SDF, ou encore Serge Espoir Matomba du PURS.
Quant à Cabral Libii, le tout nouveau député (il a été élu lors des législatives de février 2020), avait déclaré samedi :
« De la barbarie à la sauvagerie ! Des terroristes viennent encore de frapper durement des jeunes élèves à Kumba. Des innocents qui ne cherchaient qu’à s’éduquer pour construire l’avenir de l’humanité. Quelle cruauté ! Quelle infamie! »
« Kumba! J’espère que tous ceux du pouvoir et de l’opposition qui utilisent la crise anglophone comme fonds de commerce, se sentent ‘honorés’ par la bestialité qui nous étreint », rajoutait-il dans un autre message.
Ne ménageant pas les condamnations contre les auteurs de cet acte, Cabral Libii est allé plus loin ce dimanche 25 octobre. Il demande au président Paul Biya de faire appel à l’article 9 de la Constitution camerounaise, qui permet l’état d’urgence.
« Monsieur Le Président de la République, Commandant des Armées, appliquez cet article de la constitution camerounaise contre les terroristes qui assassinent nos enfants !
ARTICLE 9 : (1) Le Président de la République peut, lorsque les circonstances l’exigent, proclamer par décret, l’état d’urgence qui lui confère des pouvoirs spéciaux dans les conditions fixées par la loi.
(2) Le Président de la République peut, en cas de péril grave menaçant l’intégrité du territoire, la vie, l’indépendance ou les Institutions de la République, proclamer, par décret, l’état d’exception et prendre toutes mesures qu’il juge nécessaires. Il en informe la Nation par voie de message. »
Un message sans ambiguité publié sur la page Facebook officielle de l’homme politique à l’origine du mouvement 11 millions. Ce dernier avait réconcilié de nombreux jeunes, toutes origines ethniques confondus, avec l’engagement politique.
Le bilan du drame de Kumba
Le premier bilan officiel du drame de Kumba fait état de six enfants tués, et 14 brièvement blessés. Une enquête a été diligentée et confiée à l’armée. Elle vise à faire toute la lumière sur les circonstances de cette tuerie intervenue samedi à 11heures à Fiango.
Au-delà de l’émotion, l’attitude des populations riveraines en particulier, et celles du NoSo en général, est aussi interrogée. Les autorités leur demandent à nouveau de ne pas faire preuve de complaisance avec les terroristes, et à aider les forces de l’ordre dans leur travail, comme c’est le cas au Septentrion. En effet, le groupe terroriste Boko haram est combattu autant par l’armée camerounaise, que par les populations du Nord dont les comités de vigilance et autorités traditionnelles, collaborent avec l’armée. ©Dzaleu.com