MALI – Nouveau soutien populaire sans précédent pour Assimi Goita et le CNT (militaires) au pouvoir
Bamako – Face aux pressions de la « communauté internationale », France en tête, et de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) pour que le Mali organise des élections, le pouvoir de transition, chapeauté par les militaires, reste ferme.
Pour le Colonel Assimi Goita, les priorités du Mali sont sa sécurisation, pas la tenue de scrutins électoraux en février 2022 comme le demande la « communauté internationale. »
Cette position est partagée par l’ensemble du pouvoir malien et la quasi-totalité de l’opposition, mais surtout par la société civile. En tête, les jeunes pour qui la souveraineté du Mali ne peut plus souffrir des multiples ingérences étrangères. Pointée du doigt, la France, présente militairement dans le pays depuis bientôt huit ans.
La présence française de moins en moins acceptée
Si à un moment les Maliens ont accueilli Hollande avec des cris de joie, comptant sur « Barkhane » (auparavant Serval) la force militaire française pour sécuriser leur pays, ils ont vite déchanté.
Malgré la présence française, leur pays s’est retrouvé divisé en deux, l’insécurité s’est généralisée dans toute la région, affectant les pays voisins comme le Niger et Burkina Faso.
Face à la montée du terrorisme et des mouvements rebelles, plusieurs Maliens ne pouvaient plus se rendre au Nord. L’armée française, oui. Il faut dire que le Nord du Mali (Tombouctou) est limitrophe à l’Algérie avec qui Bamako partage une vaste frontière, mais aussi une étroite histoire comme l’a rappelé le ministre des affaires étrangères de l’Algerie lors de son récent séjour au Mali.
.
Une nouvelle manifestation pour demander le départ de la France
Le Mali, pays riche en ressources minières et nappes phréatiques, occupe une place géostratégique au Sahel, de par sa frontière avec le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest pour ne citer que ça.
A l’appel du mouvement Yerewolo, des milliers de Bamakois se sont retrouvés sur la place de l’Indépendance dans la Capitale, vendredi 29 octobre. A l’aide de pancartes aux messages explicites, ils ont réaffirmé leur confiance et leur soutien aux autorités de la transition.
Les manifestants, dont de nombreux jeunes, ont aussi dénoncé ce qu’ils qualifient « d’ingérence » de la communauté internationale dans les affaires internes du Mali.
« La souveraineté appartient au peuple »
(Mohamed Mohamedoun, membre du CNT)
« C’est le peuple malien qui décide de son sort«
(Fousseyni Sanogo, membre de la Jeunesse du M5-RFP)
Une fois de plus, le peuple, et surtout les associations civiles comme Yerewolo, viennent de démontrer qu’ils sont des acteurs avec qui il faudra compter. ©Dzaleu.com