Tunisie : enquête suite à la publication d’un député justifiant le meurtre de Samuel Paty
Rached Khiari, député au parlement tunisien, a posté un message sur sa page Facebook justifiant la mort de Samuel Paty.
« Porter atteinte au Prophète de Dieu est l’un des plus grands péchés qui soient. Tout homme qui se rend coupable de cela doit en assumer les conséquences et les résultats, qu’il soit un Etat, un individu ou un groupe d’individus » avait posté le député.
Suite à ce message, le parquet antiterroriste tunisien a ouvert une enquête suite à cette publication de Rached Khiari. le parlementaire est présenté comme un radical, et n’en serait pas à son premier coup avec des publications tendancieuses.
Samuel Paty a été décapité le 16 octobre à proximité de son établissement par un jeune réfugié de 18 ans
Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov, jeune russe d’origine tchétchène, était inconnu des services de renseignements. Après son forfait, le jeune homme a publié un message en ligne pour revendiquer son acte. Selon lui, c’était pour rendre juste au prophète en tuant un « chien de l’enfer ».
Père de famille, Samuel Paty enseignait l’histoire et la géographie au au collège du Bois d’Aulne à Conflans Sainte-Honorine. C’est lors de son cours d’éducation civique sur la liberté d’expression, qu’il a montré des caricatures de Mahomet. Il n’en fallait pas plus pour faire naître une polémique alimentée en particulier par un parent en colère.
Ce cas de violence extrême en région parisienne est est venu remettre au goût du jour la question de la liberté d’expression, laïcité et débat religieux.
Après avoir décapité Samuel Paty, Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov avait pris la fuite. Mais, la police à ses trousses l’a retrouvé dans la ville voisine d’Eragny, et l’a abattu alors qu’il tentait de faire usage d’une arme à feu. L’enquête confiée à la Sous-direction anti-terroriste (Sdat) de la police et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), devra faire toute la lumière sur ce drame.
Tout le week-end, la foule était unie pour rendre hommage à Samuel Paty
Ces rassemblements, souvent spontanés, ont eu lieu devant son collège de Conflans. A Paris, à l’appel de plusieurs syndicats et associations, un rassemblement a eu lieu place de la République dimanche.
Ailleurs en France, Lille, Toulouse et autres villes de l’Hexagone, ils étaient des milliers à être sortis pour rendre hommage à ce professeur que de nombreux témoignages d’ancien lèves qualifient de très impliqué dans son métier.
Samedi 17 octobre, au lendemain de sa mort, l’Élysée a indiqué samedi qu’un “hommage national” serait rendu à l’enseignant. S’exprimant sur le sujet dès vendredi, Emmanuel Macron le président français, avait apporté tout son soutien aux enseignants. ©Dzaleu.com