Conflans : la mosquée de Pantin reconnaît avoir diffusé la vidéo du père de famille
La grande mosquée de Pantin en Seine-Saint-Denis (département 93) a bien diffusé le message du père de famille qui avait porté plainte contre le professeur assassiné.
Selon M’hammed Henniche, la vidéo indexant Samuel Paty était déjà virale dans les milieux musulmans. Même s’il assume l’avoir publié le 9 octobre sur la page de la mosquée, le responsable réfute avoir aidé ainsi à agrandir l’audience de la vidéo.
Mais, immédiatement après le drame, le compte Facebook de la mosquée a retiré la vidéo en question. L’acte d’une extrême violence a aussi été condamné par la mosquée.
Samuel Paty a été décapité le 16 octobre à proximité de son établissement par un jeune réfugié de 18 ans
Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov, jeune russe d’origine tchétchène, était inconnu des services de renseignements. Après son forfait, le jeune homme a publié un message en ligne pour revendiquer son acte. Selon lui, c’était pour rendre juste au prophète en tuant un « chien de l’enfer ».
Père de famille, Samuel Paty enseignait l’histoire et la géographie au au collège du Bois d’Aulne à Conflans Sainte-Honorine. C’est lors de son cours d’éducation civique sur la liberté d’expression, qu’il a montré des caricatures de Mahomet. Il n’en fallait pas plus pour faire naître une polémique alimentée en particulier par un parent en colère.
Ce cas de violence extrême en région parisienne est est venu remettre au goût du jour la question de la liberté d’expression, laïcité et débat religieux.
Après avoir décapité Samuel Paty, Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov avait pris la fuite. Mais, la police à ses trousses l’a retrouvé dans la ville voisine d’Eragny, et l’a abattu alors qu’il tentait de faire usage d’une arme à feu. L’enquête confiée à la Sous-direction anti-terroriste (Sdat) de la police et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), devra faire toute la lumière sur ce drame.
Tout le week-end, la foule était unie pour rendre hommage à Samuel Paty
Ces rassemblements, souyvent spontanés, ont eu lieu devant son collège de Conflans. A Paris, à l’appel de plusieurs syndicats et associations, un rassemblement a eu lieu place de la république dimanche. Ailleurs en France, Lille, Toulouse et autres villes de l’Hexagone, ils étaient des milliers à être sortis pour rendre hommage à ce professeur que de nombreux témoignages d’ancien lèves qualifient de très impliqué dans son métier.
Samedi 17 octobre, au lendemain de sa mort, l’Élysée a indiqué ce samedi qu’un “hommage national” serait rendu à l’enseignant. S’exprimant sur le sujet dès vendredi, Emmanuel Macron le président français, avait apporté tout son soutien aux enseignants. ©Dzaleu.com