Hommage national pour Samuel Paty, prof d’histoire décapité suite à un cours sur Mahomet
Samuel Paty : Un hommage national sera rendu au professeur d’histoire-géographie décapité en région parisienne.
Vendredi 16 octobre, la France apprenait avec stupéfaction la décapitation d’un professeur dans les Yvelines (département 78). Le corps de Samuel Paty, 47 ans, a été retrouvé vers 17 heures dans une rue adjacente au collège Le Bois d’Aulne, à Conflans Sainte-Honorine.
Ce cas de violence extrême en région parisienne est est venu remettre au goût du jour la question de la liberté d’expression, laïcité et débat religieux.
Père de famille, Samuel Paty enseignait l’histoire et la géographie au au collège du Bois d’Aulne à Conflans Sainte-Honorine.
C’est lors de son cours d’éducation civique sur la liberté d’expression, qu’il a montré des caricatures de Mahomet. Il n’en fallait pas plus pour faire naître une polémique alimentée en particulier par un parent en colère.
Tout le week-end, la foule était unie pour rendre hommage à Samuel Paty
Ces rassemblements, souvent spontanés, ont eu lieu devant son collège de Conflans. A Paris, à l’appel de plusieurs syndicats et associations, un rassemblement a eu lieu place de la République ce dimanche 18 octobre.
« Face à l’horreur, nous appelons les citoyennes et les citoyens à un rassemblement en hommage à #SamuelPaty, en soutien aux #enseignants, pour la #liberté et contre la terreur », pouvait-on lire.
Ailleurs en France, Lille, Toulouse et autres villes de l’Hexagone, ils étaient des milliers à être sortis pour rendre hommage à ce professeur que de nombreux témoignages d’ancien lèves qualifient de très impliqué dans son métier.
Samedi, l’Élysée a indiqué qu’un “hommage national” serait rendu à l’enseignant
S’exprimant sur le sujet vendredi, Emmanuel Macron le président français, avait apporté tout son soutien aux enseignants.
Samuel Paty a été décapité à proximité de son établissement par un jeune réfugié tchétchène de 18 ans. L’enquête devra déterminer si cela a influencé le meurtrier présumé. En attendant, le parent d’élève en question était parmi les personnes mises en garde en vue dans ce drame.
Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov, jeune russe d’origine tchétchène, était inconnu des services de renseignements. Après son forfait, le jeune homme a publié un message en ligne pour revendiquer son acte. Selon lui, c’était pour rendre juste au prophète en tuant un « chien de l’enfer ».
Après avoir décapité Samuel Paty, Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov avait pris la fuite. Mais, la police à ses trousses l’a retrouvé dans la ville voisine d’Eragny, et l’a abattu alors qu’il tentait de faire usage d’une arme à feu.
L’enquête confiée à la Sous-direction anti-terroriste (Sdat) de la police et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), devra faire toute la lumière sur ce drame. ©Dzaleu.com
Photo : Afp