Mali : échec de la médiation de 5 présidents ouest-africains, sommet de la Cedeao lundi
Cinq chefs d’Etat sont arrivés hier jeudi 23 juillet à Bamako, accueillis par leur homologue Ibrahim Boubacar Keita ou par son Premier ministre.
Parmi eux, Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Macky Sall (Sénégal), Muhammadu Buhari (Nigeria), Mahamadou Issoufou (Niger) et Nana Akufo-Addo (Ghana).
Cette fois encore, la médiation des présidents a échoué. Comme la précédente, elle n’est pas parvenue a convaincre le M-5.
Les chefs d’État arrivent après l’échec de la médiation de la Cedeao semaine dernière
Face à la crise malienne, l’organisation ouest-africaine avait mis en place une médiation. Conduite par Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, elle était arrivée mercredi 15 juillet à Bamako.
Elle proposait dans son plan de sortie de crise, la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il devait regrouper la coalition au pouvoir, l’opposition et la société civile.
La médiation proposait aussi que le Mali se dote d’une nouvelle Cour constitutionnelle, chargée de s’occuper en priorité du contentieux électoral.
Dimanche 19 juillet, la médiation de la Cedeao a fait savoir que le M-5 a rejeté ses propositions de sortie de crise.
« Nous sommes un peuple debout, nous ne sommes pas un peuple soumis ou résigné. Je préfère mourir en martyr que de mourir en traître. Les jeunes gens qui ont perdu leur vie ne l’ont pas perdue pour rien. »
Des propos tenus par l’imam contestataire Mahmoud Dicko. Figure de proue du mouvement du 5 juin, il était un fervent artisan du départ d’Ibrahim Boubacar Keita. Mais, son discours sur ce point semble moins virulent.
Optimisme du côté de la Cedeao, qui se réunit lundi
Si les cinq chefs d’État de la Cedeao ne sont pas parvenus à faire accepter à l’opposition malienne leur plan de sortie de crise, ils restent confiants.
Pour le Nigérien Mahamadou Issoufou, l’espoir d’une solution est entier. Un sommet extraordinaire de la Cedeao est prévu par visioconférence lundi 27 juillet.
Pour le président en exercice de la Cedeao, l’organisation ne saurait dire oui au départ d’IBK, démocratiquement élu. D’après lui, la Cedeao prendra des mesures fortes à l’issue de la rencontre de lundi, pour accompagner le Mali. ©Dzaleu.com – P.K.