Soudan : Omar El-Bechir devant la justice pour son coup d’État de 1989
L’ancien président soudanais Omar El-Béchir comparaît depuis mardi 21 juillet à Khartoum. L’ancien président est sur le banc des accusés pour coup d’État de 1989. Ce dernier lui avait permis de renverser le gouvernement du Premier ministre Sadek al-Mahdi.
Omar El-Béchir encourt la peine de mort pour ce procès qui a lieu devant une cour spéciale composée de trois juges. Il est poursuivi avec seize autres accusés, dix militaires et six civils dont l’ancien vice-président Ali Osman Taha.
À l’époque colonel de l’armée soudanaise, il deviendra par la suite général et dirigera le Soudan jusqu’en avril 2019. À cette date, l’ex-président a été renversé par un soulèvement populaire largement commenté par les médias occidentaux.
Le pouvoir transitoire mis en place à Khartoum, a aussi promis de livrer l’ex-président à la Cour pénale internationale (CPI), connue pour n’accueillir majoritairement que des présidents africains.
A noter que ces derniers y sont en général livrés par leurs propres pays. De même, c’est une Africaine (Fatou Bensouda) qui y est procureur. Elle est notamment connue pour s’être opposée à la libération conditionnelle de Laurent Gbagbo (ex-président ivoirien) et Charles Blé Goudé.
Pour le Soudan, on peut se demander pourquoi, plus de trente ans après le coup d’État, le pouvoir de transition a fait de ce procès une priorité. Pour les avocats d’Omar El-Bechir, cette cabale juridique contre l’ex-président, relève du politique et non de la recherche de la justice. ©Dzaleu.com – K.P.