L’OIM estime à environ 630. 000 le nombre de migrants toujours bloqués en Libye
Le 20 février à Addis-Abeba, le groupe de travail UA-UE-ONU était réuni sous la présidence d’Amira Elfadil, Envoyée spéciale du Président et Commissaire aux affaires sociales. Était aussi présente, la Nigériane Zainab Ali Kotoko, Secrétaire exécutif du CISSA. Ce « Comité des services de renseignement et de sécurité de l’Afrique » traite de questions sécuritaires sensibles sur le continent.
Au jour de la réunion, près de 50.000 migrants avaient pu bénéficier d’une aide pour rentrer dans leur pays d’origine depuis novembre 2017
C’est l’une des informations sorties de la rencontre d’Addis-Abeba. l’OIM a aussi fait savoir que près de 630.000 migrants sont toujours bloqués en Libye. Une situation humanitaire à laquelle l’UA ntend répondre de façon concertée.
Parmi ses objectifs : faciliter l’accès des services aux centres de détention libyens. mais aussi la délivrance de visas de sortie et de documents de voyage temporaires.
En effet, les restrictions et lenteurs constatées de la part de la partie libyenne impactent le programme de retour humanitaire assisté. Selon l’OIM, environ 2.151 migrants sont toujours détenus dans divers centres de détention. On ignore également où se trouvent de nombreux migrants et le nombre croissant de Libyens déplacées à l’intérieur de leur propre pays est extrêmement préoccupant.
Lors de la réunion d’Addis-Abeba, le CISSA a fait par de sa préoccupation sur la circulation des armes en Libye et l’économie criminelle née de l’insécurité
En dépit des efforts internationaux en cours, les armes continuaient à affluer en Libye. pour le CISSA, ce transfert d’armes sophistiquées vers le pays continuerait de dissuader le processus politique de retour à la paix. Il augmente aussi le risque de violence dans les pays voisins.
L’afflux croissant de migrants en Libye malgré le conflit en cours, les informations faisant état de graves violations des droits de l’homme et la présence de nombreux centres de détention illégaux en Libye sont inquiétantes pour le CISSA.
Selon le Comité, des groupes criminels organisés continuent d’exploiter la situation. S’est ainsi mis en place un lucratif trafic profitant de la misère de nombreux migrants qui tentent pour traverser la Méditerranée vers l’Europe. Pour le CISSA, cette économie criminelle est si énorme qu’elle nécessite une attention concertée et urgente des États-membres.
Parmi les mesures prioritaires, l’agence dédiée aux questions sécuritaires sensibles en Afrique recommande l’élargissement de son mandat. Il demande aussi des mesures urgentes sur la situation complexe des réfugiés soudanais au Niger. Le CISSA souhaite aussi des missions d’évaluation au Niger et en Libye ainsi que des centres de transit d’urgence au Rwanda. ©Dzaleu.com – IG @dzaleu.com2