Le Mali menace de quitter la CEDEAO? En cause, le choix entre organisation des élections et la sécurisation du pays
Selon un débat organisé par la chaîne panafricaine DBS, Bamako menacerait de quitter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). En jeu, le débat sur l’organisation des élections pour remettre le pouvoir au civil, ou la sécurisation du Mali. La question est vite tranchée pour les Maliens : sécurisation de leur territoire. Et pour ce travail, à coups de marches de soutien et déclarations, ils renouvellent constatent leur confiance au Conseil National de Transition (CNT).
Arrivé au pouvoir suite au renversement de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keita, le CNT venait ainsi concrétiser les aspirations d’un mouvement civil qui réclamait le départ d’IBK.
Très soutenu par la population, le colonel Assimi Goita, président du CNT, veut sécuriser le Mali avant toute élection. Objectif qu’il a rappelé lors de la dernière Fête nationale malienne.
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La méthode Assimi Goita soutenue par la population et l’ensemble de la classe politique à Bamako
Depuis l’arrivée au pouvoir de ce jeune colonel de 37 ans formé à l’école russe, le pays a diversifié ses partenariats. Surtout, le Mali a amorcé la voix vers la sécurisation de son territoire. Pour cela, Bamako a engagé des démarches pour instaurer un dialogue interne entre Le Nord et le Sud, ce qui déplaît à la communauté internationale. Pour celle-ci, France en tête, les rebelles du Nord sont considérés comme des « terroristes » et le Mali ne devrait pas discuter avec eux.
Fin de non-recevoir de la part des Maliens pour qui chaque habitant de leur pays, est d’abord « Malien. »
Entre soutien populaire et tensions avec Paris,
le CNT reste fidèle à sa ligne : sécurisation
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Autre point de discorde, l’accord militaire de Bamako avec la Russie. Comme en Centrafrique, la France toujours, est montée au créneau pour dénoncer cet accord. Et comme en RCA, le Mali entend continuer ce partenariat militaire, que Paris soit d’accord ou non.
Pour les Maliens, leur priorité est en effet de stabiliser leur pays sur le plan sécuritaire. Ils estiment que le Mali, aujourd’hui séparé en deux de fait malgré la présence militaire française, a besoin d’un dialogue interne entre Nord et Sud.
Dans ce contexte, organiser des élections comme l’exige la CEDEAO et « la communauté internationale », est tout, sauf leur priorité. A quoi servent des élections si on a faim, si on ne peut pas garantir le minimum au peuple : éducation, sécurité, santé, se demandent les Maliens.
Face aux pressions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le Mali menace de quitter la Cedeao, apprend-t-on des panelistes, qui citent des appels avec des membres du CNT. Toujours dans cette émission, l’homme politique camerounais Banda Kani juge sévèrement l’Union africaine, une institution « vaurien » selon lui.
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L’union africaine et la CEDEAO, des « Institutions qui « ne travaillent pas pour les peuples africains »
C’est ce que pense l’homme politique panafricain Banda Kani.
Dans la vidéo complète, on apprend aussi que le Mali, qui subit d’énormes pressions pour organiser des élections, envisage de quitter la CEDEAO si celle-ci continue à agir contre ses intérêts.©Dzaleu.com
Pour le président du NMP : L’Union africaine (UA), « c’est la seule institution au monde qui prétend parler au nom d’un continent mais dont tous les parlementaires sont payés par l’étranger (…) Ce sont les salariés de l’Union européenne (…) Une institution vaurien qu’il faudra dissoudre dans les brefs délais »
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