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Conflans : De Juppé à Castex, la classe politique française réagit

Conflans : De Juppé à Castex, la classe politique française réagit au meurtre de Samuel Paty

Pour l’ex-Premier ministre et maire de Bordeaux Alain Juppé, ce drame frappe la République au coeur

« Je sors de mon silence politique pour dire mon indignation. La République est frappée au cœur : la liberté de pensée et d’expression, leur transmission par l’éducation. Je pleure avec toutes et tous cet enseignant valeureux. Résistance, résistance au fanatisme islamique criminel », a-t-il twitté.

Pour Jean Castex, chef du gouvernement, pas question de céder à la peur. S’exprimant sur le compte gouvernemental, il a twitté : « Vous ne nous faites pas peur. Nous n’avons pas peur. Vous ne nous diviserez pas. »

« Nous sommes la France! », a ajouté le Premier ministre, qui était présent place de la République dimanche. Hier, à Paris comme dans plusieurs villes, un vibrant hommage a été rendu à l’enseignant assassiné par un jeune musulman radicalisé.

« Quelles que soient nos différences politiques, syndicales ou autres, il faut manifester l’unité et montrer que nous n’avons pas peur face aux ennemis de la République. L’unité est la condition de la réussite », a pour sa part réagi Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale.

Samuel Paty a été décapité le 16 octobre à proximité de son établissement par un jeune réfugié de 18 ans

Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov, jeune russe d’origine tchétchène, était inconnu des services de renseignements. Après son forfait, le jeune homme a publié un message en ligne pour revendiquer son acte. Selon lui, c’était pour rendre juste au prophète en tuant un « chien de l’enfer ».

Père de famille, Samuel Paty enseignait l’histoire et la géographie au au collège du Bois d’Aulne à Conflans Sainte-Honorine. C’est lors de son cours d’éducation civique sur la liberté d’expression, qu’il a montré des caricatures de Mahomet. Il n’en fallait pas plus pour faire naître une polémique alimentée en particulier par un parent en colère.

Ce cas de violence extrême en région parisienne est est venu remettre au goût du jour la question de la liberté d’expression, laïcité et débat religieux.

Après avoir décapité Samuel Paty, Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov avait pris la fuite. Mais, la police à ses trousses l’a retrouvé dans la ville voisine d’Eragny, et l’a abattu alors qu’il tentait de faire usage d’une arme à feu. L’enquête confiée à la Sous-direction anti-terroriste (Sdat) de la police et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), devra faire toute la lumière sur ce drame.

Tout le week-end, la foule était unie pour rendre hommage à Samuel Paty

Ces rassemblements, souvent spontanés, ont eu lieu devant son collège de Conflans. A Paris, à l’appel de plusieurs syndicats et associations, un rassemblement a eu lieu place de la République dimanche.

Ailleurs en France, Lille, Toulouse et autres villes de l’Hexagone, ils étaient des milliers à être sortis pour rendre hommage à ce professeur que de nombreux témoignages d’ancien lèves qualifient de très impliqué dans son métier.

Samedi 17 octobre, au lendemain de sa mort, l’Élysée a indiqué samedi qu’un “hommage national” serait rendu à l’enseignant. S’exprimant sur le sujet dès vendredi, Emmanuel Macron le président français, avait apporté tout son soutien aux enseignants. ©Dzaleu.com

Azania (recueil de nouvelles) Minsili Zanga Mbarga - Librinova juillet 2020