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La minute lecture : « Celui qui courait après un corps »

La minute lecture : « Celui qui courait après un corps »

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, nouveau texte inédit en partage.

Vos retours seront hautement appréciés.

Pour cela, rendez-vous ici et bonne lecture !

Littérairement vôtre,
©Minsilizanga.com

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« Celui qui courait après un corps »

—  Ma zu nyἑ woé ! Je vais la tuer !

Je suis indifférent aux mains qui m’agrippent, essayant de me faire lâcher prise. Je ne me soucie aucunement de ses suffocations ni des cris des clients. Je me fous du scandale que j’ai fait naître.

Je serre ! Je serre de plus en plus fort. J’en ai marre de cette infidèle ! J’en ai ma claque de cette femme jamais satisfaite. Je serre ! Je serre à m’en blanchir les jointures. suis presque dans un état second. Je sais que cette scène est du plus haut ridicule, mais je ne fais rien pour y mettre fin. Eboni est coincée sous moi et essaye vainement de me griffer, d’ôter mes mains de son cou. Moi, je continue de serrer, presque fou. La veste sur mesure qui m’a coûté les yeux de la tête repose à côté e moi, toute froissée.

Tiré du recueil de nouvelles « Azania« 
Azania (recueil de nouvelles) Minsili Zanga Mbarga - Librinova juillet 2020

Soudain, j’ai une idée de génie. Je vais un tout petit peu relâcher mon étreinte, puis prendre ma cravate et l’enrouler bien fort autour de son cou de sorcière ! Je tirerai ensuite jusqu’à ce qu’elle étouffe. Après, je ne verrai plus son visage. Elle sera sortie de ma vie, pour toujours. J’aurai enfin ma tranquillité d’esprit. Je ne me ferai plus du mauvais sang. Je ne passerai plus mes heures à me demander si elle est seule ou si un autre profite de ses faveurs. Oui, je vais enrouler ma cravate autour de son cou jusqu’à ce qu’elle crève !

Avant que j’ai eu la possibilité de mettre mon plan à exécution, ces imbéciles qui se disent mes frères et qui ne veulent pas que je la fasse crever m’en empêchent. Les cris montent, de plus en plus forts. J’ai la sensation d’une douleur fulgurante à mon épaule droite. Je pousse un cri de bête blessée et lâche enfin le cou de la sorcière. Du sang d’un rouge grenat s’écoule de ma lèvre. J’y passe ma main. Le liquide est poisseux, écœurant. Une voix me parvient dans le brouillard où je suis.

—  Dzé ! Yi o nə akúd ga ? Derek tu es fou ? C’est quoi ça ? … La suite ici