Cameroun : comment en finir avec la surpopulation carcérale
Comment décongestionner les prisons camerounaises ? Les responsables de la justice et de l’administration pénitentiaire ont planché sur le sujet cette semaine à Yaoundé. C’était en présence du Garde des Sceaux, Laurent Esso.
CT – Sous l’égide du ministre d’État, ministre de la Justice, garde des Sceaux, Laurent Esso, les chefs des cours d’appel et les délégués régionaux de l’administration pénitentiaire ont épluché la problématique de la gestion des établissements pénitentiaires. C’était hier à Yaoundé, au cours de la cérémonie d’ouverture de la réunion annuelle des chefs de cours d’appel et des délégués régionaux de l’administration pénitentiaire.
Au menu, le problème de la surpopulation carcérale en temps de crise sanitaire
En d’autres termes, les délégués régionaux de cette administration ont dit comment ils réagissent face à la pandémie du coronavirus.
En dépit des précisions apportées par les exposants, le garde des Sceaux a néanmoins identifié deux leviers qui pourraient être la cause de ces conditions de détention précaires : les lenteurs judiciaires et l’insuffisance des infrastructures.
Deux facteurs qui interpellent au premier chef les pouvoirs publics, « surtout lorsque les atteintes à l’ordre public ou à des crises sociales de divers ordres entraînent des arrestations qui conduisent généralement à un accroissement de la surpopulation carcérale », a-t-il déclaré.
A propos de ces lenteurs judiciaires, les experts ont également évalué l’implémentation des mécanismes mis en place, ainsi que les mesures prises pour y remédier lors des sessions annuelles de 2018 et 2019. C’est la présidente de la Cour d’appel du Centre, Cunégonde Christine Mekoulou Ngotty, qui avait la charge de cette réflexion.
Les participants ont également évoqué la gratuité du service judiciaire. Initialement conçu pour être rendu sans contrepartie, le service judiciaire donne par moment l’impression d’être trop cher.
Les exposés d’Anne Nyajro Povi Tchoumi et de Jean Fils Klebert Ntamack, respectivement présidente de la Cour d’appel du Nord-Ouest et procureur général près la Cour d’appel du Centre, ont apporté la lumière sur les mécanismes qui concourent à la gratuité dudit service.
Les deux intervenants ont ensuite examiné les obstacles qui empêchent la mise en œuvre de cette gratuité et proposé des solutions pour en sortir. Source : Cameroon Tribune