Sommet Russie-Afrique à Sotchi : Poutine veut du gagnant-gagnant
Le sommet Russie-Afrique a débuté hier mercredi 23 octobre. Une quarantaine de Présidents africains ont fait le déplacement, ainsi que de nombreux chefs de gouvernement.
Paul Kagame, Patrice Talon, Obiang Nguema Mbasogo, Buhari, Nana Akufo-Addo, Andry Rajoelina, Uhuru Kenyatta, Ramaphosa ou encore Abiy Ahmed, Premier ministre Éthiopien et Nobel de la paix 2019. ils sont apparus hier aux côtés de Poutine, pour un sommet qui se veut historique. Grands absents, le président camerounais Paul Biya et le Roi du Maroc (qui a envoyé un émissaire).
Si la journée du mercredi a été consacrée au forum économique, celle de ce jeudi est plus orientée politique. Dans ce sommet présidé conjointement par Vladimir Poutine et par l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi (en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine), Le président russe a clairement fait comprendre que son pays voulait avoir une place plus importante en Afrique
Moscou table sur un partenariat gagnant-gagnant
Face aux Chinois et Occidentaux, Moscou entend aussi asseoir son influence sur le continent noir et par ricochet, avoir sa part sur les immenses ressources naturelles mais aussi un marché prometteur porté par une population jeune. Mais pour Moscou, pas question de marchés de dupes. Poutine veut du gagnant-gagnant et cible deux grands axes :
Accords de défense et armement
La Russie a déjà de nombreux accords de défense avec des pays africains. Hier, deux bombardiers russes à capacité nucléaires sont d’ailleurs arrivés en Afrique du Sud, coïncidant avec l’ouverture du sommet.
Économie et transfert de connaissances
A Sotchi, Poutine a dévoilé son ambition : doubler d’ici 2024 les échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique. Le président russe n’a pas manqué de rappeler que Moscou avait annulé à hauteur de 20 milliards la dette de nombreux pays africains. ©Dzaleu.com