Présence française au Sahel : Macron et 5 présidents africains réunis à Pau (France)
Repoussée une première fois, le sommet France-G5 Sahel a lieu ce lundi 13 janvier à Pau. Autour du président Emmanuel Macron, cinq présidents africains (Tchad, Niger, Burkina Faso, Mali, Mauritanie).
La rencontre verra aussi la présence de Moussa Farki, président de la Commission de l’Union africaine et d’Antonio Gutteres (Secrétaire général des Nations unies). Charles Michel (président du Conseil européen) y participe aussi.
Sommet, réunion ou convocation ?
Lorsqu’Emmanuel Macron avait annoncé qu’il convoquait 5 présidents africains, cette initiative avait été largement peu appréciée par l’opinion africain, notamment jeune. Pour elle, cela s’apparentait à une « convocation ».
4 décembre dernier, Emmanuel Macron avait indexé les présidents des cinq pays du Sahel. C’était à l’issue d’une conférence de presse en marge du sommet de l’Otan près de Londres.
“J’attends d’eux qu’ils clarifient et formalisent leurs demandes à l’égard de la France et de la communauté internationale. Souhaitent-ils notre présence et ont-ils besoin de nous? Je veux des réponses claires et assumées sur ces questions”, avait notamment déclaré le président français.
Du côté de l’Elysée, Paris avait annoncé qu’il s’agissait de discuter de la légitimité ou non de la présence militaire française au Sahel. Sujette à des contestations jusque dans la rue, Barkhane peine aujourd’hui à convaincre les Africains de son rôle et intérêt.
La rencontre de Pau, jugée décisive par les différents participants, devrait mettre sur la table l’avenir de la force Barkhane au Sahel, dans un contexte de sentiment anti-français grandissant. Au programme de la journée : rencontre des dirigeants dans l’après-midi entre Macron et ses pairs africains, puis en soirée, dîner de travail avec les dirigeants internationaux.
Une réunion qui arrive alors que les attaques terroristes ensanglantent le Sahel, et ce malgré la présence militaire française
La France dispose au Sahel de 4500 soldats faisant parti de l’effectif de Barkhane. Entrée au Mali en 2013, deux ans après la chute de Khadafi, la France via l’opération Serval visait à sécuriser le Sahel. Six ans plus tard, Serval a été remplacé par Barkhane, le Mali est divisé en deux, et la sécurité dans les pays du Sahel n’a jamais autant inquiété l’Onu. Fin novembre, l’organisme onusien évoquait plus de 1500 civils tués au Burkina-Faso et au Mali. ©Dzaleu.com