Nigeria : Des centaines d’enfants détenus dans une école coranique libérés par la police
Scènes choquantes découvertes par la police nigériane au quartier Rigasa à Kaduna au Nord du Nigeria jeudi dernier. Alertés par une dénonciation d’activités suspectes, la police avait mené son enquête, avant de descendre sur le terrain et libérer plus de 400 enfants et adolescents dont certains vivaient sur les lieux depuis des années.
Les enfants, Nigérians mais aussi d’autres natioanlités, étaient enfermés et enchainés pour certains. Sévices corporelles, tortures et viols sont évoqués par ces enfants dans ce qui se présentait comme une école coranique.
Le propriétaire de cet établissement et ses six assistants ont tous été arrêtés
Comment ces enfants et adolescents sont-ils arrivés là et comment cette école a pu les faire vivre dans des conditions dégradantes et inhumaines ? L’enquête le déterminera sans doute. Pour le moment, la police a annoncé qu’ils allaient être mis en sécurité, avant qu’on ne procède à la recherche de leurs parents.
Des enfants de différentes nationalités dont le plus jeune a 5 ans
Selon la police de Kaduna, sur les centaines d’enfants détenus dans cette école non déclarée, 77 avaient moins de 18 ans et le plus jeune 5 ans.
Les enfants, traumatisés, ont rejoint un centre de transit depuis lors. Certains auraient déjà retrouvés leurs parents. D’autres, sévèrement blessés suite aux traumatismes physiques subis, ont a être hospitalisés. D’autres encore ont a être admis en psychiatrie.
Selon la police de Kaduna qui essaye de pallier à la situation avec l’aide de l’Etat, certains mineurs seraient d’origine malienne, burkinabé ou ghanéenne
Malgré cette véritable maison des horreurs, certains parents défendent toutefois l’école
Pour eux, il s’agissait d’éducation destinée à discipliner les enfants et leur apprendre les bons préceptes de l’islam. Or, l’école non dclarée n’avait aucune habilitation pour passer pour un centre correctionnel.
D’autres parents évoquent l’absence de moyens qui les aurait poussé à privilégier ce genre d’école. De nombreux autres qui payaient des frais d’école, semblent ne pas avoir été au courant de ce qui se passait réellement dans cette maison de Rigasa.©Dzaleu.com