Burkina Faso : Retour sur la cérémonie de prestation de serment du capitaine Ibrahim Traore, président de la Transition
Ibrahim Traore a renversé le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba le 30 septembre 2022.
Damiba, qui avait lui-même renversé le président Roch M.C. Kabore en janvier 2022, s’est révélé 8 mois plus tard très critiqué. Il était accusé d’œuvrer pour ce que le peuple burkinabè ne voulait plus, à savoir une alliance inique avec la Françafrique.
Aussi, le peuple burkinabè est sorti pendant plusieurs jours pour exiger sa démission. C’est dans ce contexte qu’un groupe de militaires, conduit par le capitaine Ibrahim Traore, a pris le pouvoir.
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Recadrage de la Transition burkinabè
La chute de Damiba, consacrée par sa démission le 2 octobre, a été une « rectification » de la transition, pour le peuple. Ce dernier, au péril de sa vie, a fait pression afin que le jeune capitaine soit celui qui dirige la Transition. Chose faite vendredi 21 octobre 2022, avec la prestation de serment de l’officier.
Ibrahim Traore ait été désigné président de la Transition lors des Assises nationales des 14 et 15 octobre 2022. C’est par ces mots qu’il a presté serment :
« Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la constitution, la charte de la transition et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ».
Au moment de prendre la parole, le nouveau président déclarera qu’en lieu et place d’un discours classique, c’est son « cœur » qui allait s’exprimer
« Je n’irai pas vous faire un discours ce matin.
Je vous parlerai par mes propres mots, du fond du cœur… », commence-t-il.
« Aucun sacrifice ne sera de trop pour sortir le pays de cette situation.
Notre engagement c’est pour un retour de la paix. Notre boussole c’est le peuple.
C’est ce qui va nous guider durant ces 21 mois », dira Ibrahim Traore.
Né le 14 mars 1988, Ibrahim Traore a 34 ans
Le nouveau président n’a pas manqué d’appeler « tous les burkinabé à s’unir sincèrement contre l’hydre terroriste ».
« Vive le Burkina Faso !
La patrie ou la mort, nous vaincrons ! », a-t-il conclu, une référence à Thomas SANKARA dont il se réclame héritier, par ses actes. ©Dzaleu.com
