Nigeria : L’Etat d’Edo recadré par la cour fédérale de Port Harcourt. Il souhaitait interdire les lieux publics aux non vaccinés
Même si le Nigeria ne compte que moins de 2.700 décès liés au Covid-19 pour une population de près de 219 millions d’habitants, certains Etats font du zèle. Alors que moins de trois millions de Nigérians sont vaccinés et que ce pays, le plus peuplé d’Afrique, compte environ 197.000 cas déclarés, la pression est forte sur les populations. Le but, les pousser au vaccin.
Le 1er septembre, Boss Mustapha, secrétaire du gouvernement fédéral, annonçait que le Nigeria allait rendre la vaccination obligatoire pour les fonctionnaire fédéraux dès que le pays disposera d’assez de doses. C’était à Abuja lors d’une réunion du Forum des commissaires à la santé avec les ministères, départements et agences (MDA) fédéraux et partenaires de la santé.
Dans certains Etats du Nigeria, l’incitation au vaccin va plus loin, cas d’Edo State
Dans cet Etat du Sud-ouest du pays, le gouvernement local avait pris une décision radicale. Pas de non vaccinés dans les lieux de culte (églises, mosquées), banques ou centres commerciaux par exemple.
« Les grands rassemblements ainsi que les lieux publics et privés à fort trafic ne seront accessibles qu’aux personnes ayant la preuve qu’elles ont pris au moins une dose de vaccin Covid-19 ».
Cette annonce du gouverneur avait suscité une vive opposition.
Le gouverneur d’Edo State désavoué par la justice
Une Haute Cour fédérale de Port Harcourt a empêché Godwin Obaseki d’arriver à ses fins. Selon le journal nigérian The Nation, le 30 août 2021, le tribunal a ordonné au gouvernement de l’État d’Edo de maintenir le statu quo en attendant l’audition et la décision de la requête sur préavis.
La décision de justice arrivait suite à une plainte déposée contre le gouvernement d’Edo par un citoyen.
Charles Osaretin s’est adressé au tribunal à compétence fédérale de Port Harcourt par l’intermédiaire de son avocat, Echezona Etiaba. Ce citoyen d’Edo State demandait une ordonnance empêchant le gouverneur d’appliquer sa directive. Le temps qu’il soit statué sur la motion relative à l’application de ses droits humains fondamentaux.
Charles Osaretin demandait également à la Cour d’accorder l’autorisation de signifier aux défendeurs. Acte qui exige de publier les procédures judiciaires dans un quotidien national circulant au Nigeria.
Délibéré a été mis au 10 septembre.©Dzaleu.com