La reconnaissance faciale progresse dans le monde

Vers le tout numérique? La question a le mérite d’être posée, au vu des velléités de vulgariser tout ce qui peut conduire à une identité numérique : annonce de la fin de l’argent liquide, centralisation et virtualisation de plus en plus accrues des démarches de la vie courante, connexion par empreinte digitale et bien entendu, la reconnaissance faciale.

Parlant de cette dernière, on constate ces dernières années une installation dans l’espace public de tout un discours sur la reconnaissance faciale, vue comme inéluctable. Alors que le concept se fait progressivement une place dans les esprits, que faut-il en penser?

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La surveillance des individus par la technique de la reconnaissance faciale est-elle en augmentation?

Oui, au vu des arguments présentés dans cet article du site Le Courrier des stratèges*.

« La reconnaissance faciale se répand dans l’indifférence générale du public et avec la complicité des gouvernements. On pense bien entendu à la Chine ou le parti communiste a construit depuis dix ans un maoïsme 4.0. », écrit Edouard Hudson.

« Mais ces derniers temps, entreprises et gouvernements occidentaux ont été pris en flagrant délit de développer discrètement le recours à l’intelligence faciale. Et, bien entendu, le Forum Economique mondial de Davos développe un projet pour « encadrer » l’utilisation de la reconnaissance faciale. »

Parlant des plateformes sociales, on peut lire :

« Et puis, récemment, Facebook, Netflix et Google ont été pris la main dans le sac du développement de la reconnaissance faciale. Ou d’autres pratiques de collecte illégale de données non autorisée par la Corée du Sud. En particulier ‘Facebook a été condamné à payer 6,46 milliards de wons (4,7 millions d’euros) pour la création et le stockage de modèles de reconnaissance faciale de 200 000 utilisateurs sud-coréens entre avril 2018 et septembre 2019, et cela sans leur consentement’. On se demandera pourquoi l’Etat sud-coréen inflige une amende aussi modique à l’entreprise de Mark Zuckerberg ».

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Reconnaissance faciale, quid des Etats car en général on pense Gafam?

Après avoir mis l’accent sur les pratiques des Gafam en terme de surveillance par reconnaissance faciale, l’auteur se demande :

« Mais n’est-ce pas que les Etats s’apprêtent eux-mêmes à développer massivement la reconnaissance faciale et auront besoin du savoir-faire des entreprises? «

Réponse : « Selon le media américain Buzzfeed, ‘Les forces de l’ordre et les agences gouvernementales de 24 pays en dehors des États-Unis ont utilisé une technologie de reconnaissance faciale controversée appelée Clearview AI, selon des données internes de l’entreprise examinées par BuzzFeed News’. »

Qui dit identité numérique, dit Forum de Davos, ce projet ayant souvent été défendu par cette instance. Le projet “Responsible Limits on Facial Recognition Technology” proné par Davos vise d’ailleurs à encadrer la reconnaissance faciale. Une bonne intention en apparence.©Dzaleu.com

Source : Courrier des stratèges