Centrafrique : Pour la Russie, les rebelles bénéficient de complicités sous-régionales
L’Angola a accueilli le 29 janvier dernier un sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Le président tchadien Idriss Déby était également convié. Et ceci alors que son rôle présumé dans l’aide aux rebelles est questionné. En effet, Bangui a dans le passé indexé le Tchad comme probable base arrière de la rébellion. De son côté, Ndjamena a toujours rejeté ces accusations.
Au programme de la conférence, la situation sécuritaire en RCA. Mais aussi la désignation d’un médiateur. Pour Archange-Faustin Touadera, pas question d’avoir un médiateur issu de la CEMAC*, notamment du Tchad ou Congo-Brazzaville. Le président centrafricain les soupçonnerait d’être trop proches de son opposition.
De son côté, la Russie a accusé des forces exogènes de soutenir les rebelles
Ces accusations sont venus de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russes. Selon lui, l’aggravation de la situation en RCA depuis fin décembre 2020 à janvier 2021 est claire. Elle montre que le régime de sanctions sur la RCA devrait être adapté aux besoins de la phase actuelle.
Pour la Russie, cela ommence par la tâche principale d’étendre l’autorité du gouvernement central de Bangui à l’ensemble du pays. Cela passe par la répression des groupes armés illégaux qui, comme l’ont montré des événements récents, sont activement alimentés de l’extérieur en militants et en armes lourdes. Pour la Russie, ces armes transitent par le Sud (Congo-Brazzaville) et le Nord (Tchad.) ©Dzaleu.com – P.K.
*Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale