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Le Mali a dit aurevoir à Amadou Toumani Touré lors de ses obsèques nationales

Le Mali a dit aurevoir à Amadou Toumani Touré lors de ses obsèques nationales

L’ex-chef d’Etat malien est décédé le 10 novembre, il venait d’avoir 72 ans. ATT a eu droit mardi 17 novembre à des obsèques nationales. C’était en présence de nombreuses personnalités du pays. Parmi elles, Bah N’Daw, ancien militaire et président de la Transition malienne, tout comme le colonel Assimi Goïta, chef de la junte et vice-président de la Transition.

La dépouille de l’ex-président est arrivé dans un cercueil recouvert du drapeau national malien, et porté par six militaires. Toujours dans les invités d’honneur, de nombreux dirigeants de la sous-région ou encore l’ancien président Alpha Oumar Konaré.

ATT, un dirigeant apprécié pour son sens de la démocratie

Né le 4 novembre 1948 à Mopti, Amadou Toumani Touré a dirigé le Mali par deux fois, de 1991 à 1992. Puis, de 2002 à 2012. En 1991, il participe au coup d’Etat militaire contre Moussa Traoré, alors président.

Ce coup d’Etat est lui-même consécutif à une longue contestation populaire contre le régime en place depuis 1968. Nommé à la tête de la Transition, ATT la mènera avec brio, gagnant sa renommée de grand démocrate. Il dirigera l’organisation des élections qui mèneront à l’élection d’Alpha Oumar Konaré en 1992.

En 2002, Amadou Toumani Touré se présente comme candidat, et est brillamment élu. Cinq ans plus tard, en 2007, les Maliens lui renouvellent leur confiance. Mais entre temps, Kadhafi a été tué, la Libye en plein chaos, ne peut plus contenir la déferlante terroriste qui s’abat sur le Sahel.

Au Mali, la ville historique de Tombouctou et tout le Nord du pays subit la rébellion Touareg. L’armée malienne et surtout ses soldats, subissent des pertes que le public accepte mal. A Bamako et le reste du pays, la grogne monte. On commence à reprocher à ATT de ne pas réussir à juguler la menace. Finalement, il est renversé en 2012 par les militaires, avec à leur tête le capitaine Amadou Sanogo.

En exil au Sénégal, ATT avait définitivement regagné son pays mi décembre 2019. Le 18 août, Ibrahim Boubacar Keita, président et ex-adversaire politique d’ATT, est à son tour été emporté par un coup d’Etat. Depuis, les militaires ont engagé une transition. ©Dzaleu.com