Côte d’Ivoire : très faible taux de participation à la présidentielle
Plus de 7 millions d’Ivoiriens étaient attendus aux urnes samedi 31 octobre pour élire leur président. Alassane Ouattara, président sortant, briguait un troisième mandat très contesté. Ce qui a engendré de nombreuses violences pré-électorales.
L’opposition ivoirienne avait appelé au boycott du processus électoral. Elle a été entendue, à peine 10% des électeurs s’étant rendus aux urnes. Partout, des bureaux désespérément vides. Hier, des vidéos circulaient sur les réseaux sociaux, montrant des surveillants de bureau voter à la place d’électeurs absents.
Contrairement à la période pré-électorale, le scrutin d’hier n’a pas été accompagné d’une flambée de violence. Même si quelques incidents ont eu lieu, le vote s’est globalement déroulé. Ce qui s’explique aussi du fait de l’absence des électeurs.
A présent, les Ivoiriens sont suspendus à l’annonce des résultats d’une présidentielle considéré comme une « farce. » Le mot est de l’ex-ministre Pascal Affi N’guessan. Pour lui, le scrutin du samedi 31 octobre a été une grande « farce électorale. »
Candidat du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan avait appelé au boycott, rejoint par Henri Konan Bédié (PDCI). Avec Bertin Kouadio Konan, ils constituaient le Top 3 de l’opposition. Mais, BKK a participé au scrutin, ignorant l’appel au boycott.
Parmi les grands absents, l’ancien président Laurent Gbagbo. Libéré sous conditions par la CPI, il ne peut toujours pas regagner son pays faute de passeport. De même, sa candidature avait été invalidée.
C’est aussi le cas de Guillaume Soro. L’ex-protégé d’Alassane Ouattara, devenu un adversaire, est en exil depuis fin 2019.©Dzaleu.com – K.P.