Les populations du NoSo sont-elles complaisantes avec les terroristes?
La question se pose, au vu des atrocités qui ont lieu dans ces régions. Surtout, les Camerounais les mettent en parallèle avec le cas du Septention. Confrontées à la violence de Boko Haram, les trois régions du Nord-Cameroun, se remarquent aussi par leur forte collaboration avec les forces de défense.
Au NoSo, malgré la présence des DDR, centres de réinsertion destinés aux jeunes ambazoniens repentis, de nombreux autres restent en brousse, commettant des atrocités sur une population parfois interrogée sur sa possible complaisance.
L’interrogation est revenue sur le devant de la scène, lors du drame d’hier samedi 24 octobre à Kumba. Rendu sur les lieux suite au drame, l’officier de division principal de Meme n’a pas manqué de dire toute la détermination des forces de l’ordre à retrouver les assassins.
Surtout, Chamberlin Ntou’ou Ndong a indexé la population du quartier.
« Je ne peux pas comprendre que pendant la journée, des combattants séparatistes s’en prennent à des enfants innocents. La population environnante témoigne sans rien faire. C’est pourquoi j’ai donné des instructions pour qu’ils soient tous arrêtés », a-t-il déclaré.
Toutes les écoles de Kumba doivent se déclarer auprès des forces armées
Samedi 24 octobre, le Cameroun tout entier a découvert que les ambazoniens avaient franchi un nouveau cap dans l’horreur, après la décapitation dans le passé de Florence Ayafor. Son seul tort, elle travaillait pour les forces de l’ordre.
Ceux-ci depuis 2017, réclament leur indépendance, et commettent de multiples exactions. Face à eux, les forces armées camerounaises, pourtant régulièrement prises à partie par la communauté internationale dès lors qu’elles ripostent.
Le 5 octobre dernier, c’est tout le Cameroun qui se félicitait de voir aussi les jeunes du NoSo reprendre le chemin de l’école. Ils étaient en effet les années précédentes contraints de subir la loi des sécessionnistes, qui menaçaient quiconque prenait le chemin de l’école.
Avec ce drame de Kumba, se pose à nouveau la question de la sécurité des jeunes élèves face à la barbarie ambazonienne. Afin de prévenir de nouvelles attaques dans les écoles, Chamberlin Ntou’ou Ndong, l’officier de division principal de Meme, appelle toutes les autorités des écoles de Kumba à se déclarer auprès des forces de l’ordre.
Voici le déroulé des évènements selon l’officier de division principal de Meme
D’après Chamberlin Ntou’ou Ndong cité par Crtv News, dans la journée d’hier, des inconnus armés ont fait irruption dans une classe. Puis, ils ont ouvert le feu sur une douzaine d’élèves, tuant certains sur le coup, et en blessant grièvement de nombreux autres.
« Certains (terroristes) sont allés à Fiango et ont attaqué des élèves innocents. Quatre ont été tués et d’autres gravement blessés », déclare M. Chamberlin Ntou’ou Ndong.
Le bilan qui au départ faisait état de cinq jeunes enfants tués, est passé à six, et de nombreux autres sont dans un état grave du fait de leurs blessures. Ce qui fait craindre une tendance à la hausse de ce macabre bilan.
Le drame a eu lieu à l’Académie internationale bilingue Mother Franscisca à Kumba, chef-lieu de la division Meme, dans le Sud-Ouest. Le site de la Radio télévision nationale, a publié une liste des élèves assassinés et des blessés. Certains ont moins de dix ans.
Dans le pays, l’indignation des camerounais est grande. Tous appellent aujourd’hui à une réaction prompte de leur armée contre les terroristes ambazoniens. De même, ils interpellent aussi tous les politiciens qui ont fait de la crise du NoSo, leur fond de commerce. ©Dzaleu.com