Samuel Paty, 47 ans, a été décapité le 16 octobre à proximité du collège où il enseignait. Son meurtre a choqué la France. Son meurtrier, Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov, était un jeune russe d’origine tchétchène, inconnu des services de renseignements. Après son forfait, le jeune homme a publié un message en ligne pour revendiquer son acte. Selon lui, c’était pour rendre juste au prophète en tuant un “chien de l’enfer”.
Après avoir décapité Samuel Paty, Abdoullakh Abouyezidevitch Anzonov avait pris la fuite. Mais, la police à ses trousses l’a retrouvé dans la ville voisine d’Eragny, et l’a abattu alors qu’il tentait de faire usage d’une arme à feu.
15 personnes en garde à vue
Du côté de l’enquête, les arrestations continuent. Lundi 19 octobre, une série d’opérations visant la mouvance islamiste a donné lieu à de nouvelles interpellations. Ainsi, 15 personnes dont 4 mineurs collégiens ont été placées en garde à vue. Pour le ministre de l’Intérieur, « pas de répit pour les islamistes.«
Père de famille, Samuel Paty enseignait l’histoire et la géographie au au collège du Bois d’Aulne à Conflans Sainte-Honorine. C’est lors de son cours d’éducation civique sur la liberté d’expression, qu’il a montré des caricatures de Mahomet. Il n’en fallait pas plus pour faire naître une polémique alimentée en particulier par un parent en colère.©Dzaleu.com
Hommage national mercredi 21 octobre
Un hommage national sera organisé mercredi à l’université parisienne de la Sorbonne. Pour Emmanuel Macron, ce « monument symbolique de l’esprit des Lumières et du rayonnement culturel, littéraire et éducatif de la France », était tout indiqué.
L’émotion demeure vive suite à la mort tragique du professeur Paty. Lundi, le président français a reçu la famille de l’enseignant. Une minute de silence a été observé tant au Sénat français, qu’au Parlement européen.
Les hommages ont spontanément fleuri en France. Une marche blanche sera organisée mardi soir à Conflans-Sainte-Honorine.