Gestion du coronavirus par l’OMS : 3 Africaines parmi les enquêteurs
Suite à la crise du coronavirus qui s’est transformée en pandémie mondiale, le rôle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a plusieurs fois interpellé.
Selon un communiqué rendu public hier jeudi 3 septembre, un panel de 13 experts va enquêter sur ce sujet. Parmi eux, trois femmes, trois Africaines. Il s’agit de l’ancienne présidente du Libéria Helen Johnson Sirleaf, de la Sud-Africaine Precious Matsoso et de la Tunisienne Aya Chebbi.
Le panel mis en place va mener une enquête indépendante sur la façon dont l’OMS a géré la crise du Covid-19. Ses conclusions sont attendues avant mai 2021, en prélude à l’assemblée de l’OMS.
Débuté en Chine fin 2019, le Covid-19 a gagné l’Europe, avant de s’étendre dans le reste du monde. Très alarmiste sur l’Afrique, alors continent le moins touché, l’OMS y prévouyait un hécatombe qui n’est pas arrivé. Même si la situation reste sensible, le confinement total ou partiel adopté par plusieurs payés, a été progressivement abandonné ou réaménagé. On estime aujourd’hui à plus de 26 millions de cas positifs et un peu plus de 870.000 décès. ©Dzaleu.com
VOA – Selon le site web du panel, les 13 experts sont censés mener un examen impartial, indépendant et complet de la manière dont l’OMS a géré la riposte à la pandémie mondiale.
Ellen Johnson Sirleaf, 81 ans, est l’ancienne présidente du Liberia (2006-18)
Surnommée la « dame de fer de l’Afrique », l’ex-présidente est considérée comme une gestionnaire très talentueuse. Son mandat a contribué à remettre le Liberia sur les rails après de longues années d’un conflit brutal. Elle a notamment négocié avec succès l’allègement de la dette de son pays.
En 2011 elle reçoit le prix Nobel de la paix pour son travail dans l’inclusion des femmes à la reconstruction du pays. Sur le plan de la santé, « Ma Helen » – comme l’appellent affectueusement les Libériens – était aux commandes lorsque le virus Ebola avait été signalé au Liberia. Elle est coprésidente du panel mondial d’experts, avec l’ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande Helen Clarke, qui a également dirigé le PNUD.
Precious Matsoso a un très long curriculum vitae dans la gestion publique au plus haut niveau
(Et ceci) tant dans son pays d’origine, l’Afrique du Sud, que sur la scène internationale. Pendant plus d’une décennie, Mme Matsoso a été directrice générale du ministère national de la santé et a dirigé l’agence de réglementation des médicaments en Afrique du Sud.
Elle connaît très bien l’OMS, vu qu’elle y a occupé les fonctions de directrice de l’innovation et de la propriété intellectuelle en matière de santé publique. Elle est également une ancienne présidente du Conseil exécutif de l’OMS.
Aya Chebbi, 32 ans, est une jeune militante tunisienne
Mme Chebbi est la première envoyée spéciale de l’Union africaine pour la jeunesse et la plus jeune diplomate au sein du cabinet du président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.
Elle a reçu de nombreuses distinctions. En 2019, elle a reçu un prix de la Fondation Gates et a été classée parmi les 50 femmes les plus puissantes d’Afrique par le magazine américain Forbes.