RCA : un chef de guerre aux arrêts suite aux tueries de Ndele
Fin avril, près d’une trentaine de personnes dont 21 civils avaient perdu la vie à Ndele, au Nord-Est de la Centrafrique. Le 29 avril, de violents combats avaient opposés deux factions ennemies du FPRC-le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, un groupe rebelle.
Une enquête avait rapidement été diligentée par Bangui pour faire la lumière sur ces massacres sur fond de violence ethnique. En effet, comme partout en Centrafrique, les groupes rebelles s’appuient sur des revendications et oppositions ethniques dans un pays où l’exploitation de ses richesses minières relève essentiellement de l’extérieur. Au Nord-Est, communautés Rounga et Goula entretiennent des relations tendues autour de la sous-traitance de l’exploitation minière et du commerce.
Le Mardi 12 mai, la MINUSCA (Mission des Nations-unies en Centrafrique) a arrêté le chef d’un groupe armé et 8 autres miliciens. Ils seraient liés aux tueries de Ndele, comme le rapporte l’Afp : « La Minusca a procédé mardi à l’arrestation de neuf éléments armés » dans la région de Ndélé (nord-est), a déclaré mercredi le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, lors d’une conférence de presse, précisant que les forces de l’ONU avaient agi à la demande de la Cour pénale spéciale chargée de juger les violations graves des droits humains en Centrafrique. »
Il s’agirait d’un ex-haut responsable de la Seleka, Azor Kalite. Il serait un des principaux instigateurs des affrontements armés au Nord-Est.©Dzaleu.com