L’Union africaine n’oublie pas les migrants bloqués en Libye
Le groupe de travail UA-UE-ONU renouvelle son engagement à secourir les migrants et réfugiés bloqués en Libye. Le 20 février à Addis-Abeba, le groupe était réuni sous la présidence d’Amira Elfadil, Envoyée spéciale du Président et Commissaire aux affaires sociales. Était aussi présente, la Nigériane Zainab Ali Kotoko, Secrétaire exécutif du CISSA.
Ce « Comité des services de renseignement et de sécurité de l’Afrique » traite de questions sécuritaires sensibles sur le continent. Autres parties prenantes à travers leurs représentants : la délégation de l’UE auprès de l’UA, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Parmi les sujets abordés, la situation humanitaire et sécuritaire au Libye, et l’état de l’assistance programme de retour humanitaire volontaire
Pour Mme Amira Elfadil, le groupe de travail œuvre à élargir son mandat et la zone de couverture géographique où elle se déploie. Il aimerait ainsi y inclure la traite des personnes et le trafic de migrants, et couvrir la région du G5 Sahel.
Pour l’Envoyée spéciale du Président et Commissaire aux affaires sociales, il faudrait accélérer les initiatives de réintégration pour les rapatriés de Libye. Dans cette optique, trois centres de migration de l’UA au Maroc, Le Mali et le Soudan ont été approuvés par l’Assemblée des chefs d’État qui vient de se terminer afin de relever les défis de l’insuffisance des données et des informations sur la migration. Notant que la mise en place des ETM au Rwanda et au Niger était une expression de la solidarité africaine qui résonne dans la recherche de solutions africaines aux problèmes africains. La réunion a également été informée de la création du Groupe de contact de l’UA pour préparer la conférence de réconciliation inter-libyenne prévue et le déploiement de la mission d’observation multidimensionnelle de l’UA en Libye, une fois l’accord de cessez-le-feu conclu.
Des évacués de Libye en grande demande de soutien psychologique et social
Le chef de la délégation de l’UE auprès de l’UA a pour sa part fait écho à l’importance du groupe de travail en tant que convergence des efforts pour améliorer la coopération. Il a ainsi souligné la nécessité d’un plaidoyer continu de la part du groupe de travail auprès des autorités libyennes. Le but étant notamment de mettre fin au système de détention arbitraire, de créer des possibilités de logement et améliorer la situation au Gathering Departure Facility (GDF). Il a appelé à la nécessité de renforcer les activités visant à soutenir les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile.
Le représentant du HCR a quant à lui informé que 306 personnes relevant de sa compétence avaient été évacuées vers le Rwanda depuis la création de l’ETM. Selon le représentant du HCR, à ce jour plus de 3.000 personnes ont pu être évacuées de la Libye vers le Niger. Mais, la plupart des personnes évacuées avaient un grand besoin de soutien psychosocial pour faire face à leurs expériences post-traumatiques vécues en Libye. Selon lui, environ 2.000 réfugiés soudanais au Niger méritent une attention immédiate de la part de l’équipe spéciale.
Depuis 2017, le programme de retour humanitaire assisté (AVHRP) a bénéficié à plus de 50.000 migrants. ©Dzaleu.com – IG @dzaleu.com2