Crise libyenne : Sassou Nguesso veut que son règlement soit une priorité pour l’UA
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Dimanche 19 janvier, a eu lieu à Berlin (Allemagne) une conférence internationale sur la Libye, occasion de revenir sur ce sujet, et notamment ce qu’en pense l’Afrique.
Une des conséquences de l’intervention occidentale en Libye en 2011, outre la mort du leader Mouammar Kadhafi, a été la déstabilisation de ce pays, et par ricochet de tout le sahel. Aujourd’hui, face au terrorisme récurrent dans la région, le rôle-tampon que jouait la Libye de Kadhafi apparaît d’autant plus.
L’Afrique, qui dès le départ n’a jamais caché son opposition au bombardement de la Libye, entend aujourd’hui ne pas rester sur la touche dans toute tentative qui viserait à résoudre la crise libyenne
Pour Denis Sassou Nguesso, la résolution de la crise libyenne et du chaos qui y règne, passe nécessairement par l’Afrique
« La Libye est un pays africain et les victimes du conflit libyen sont essentiellement en Afrique. Dès lors, toute stratégie de règlement de la crise libyenne tendant à marginaliser le continent africain pourrait se révéler complètement inefficace et contre-productive », selon Denis Sassou Nguesso. ces propos, repris par le site Le Point Afrique, ont été prononcés par le président du Congo début janvier, lors de la présentation des vœux du corps diplomatique accrédité à Brazzaville.
« Je me sens, une fois de plus, dans l’impérieuse nécessité de suggérer de nouvelles initiatives, afin que le prochain sommet de l’UA élève la résolution du drame libyen au rang de priorité majeure », avait-il continué.
Denis Sassou Nguesso est le président du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye.
Pour l’Afrique, l’offensive française, britannique et américaine en Libye explique en grande partie l’insécurité actuelle sur le continent
Parmi les pays au front pour défaire militairement Kadhafi, la France, dirigée à l’époque par Nicolas Sarkozy. Ce dernier, qui avait pourtant accueilli en grandes pompes le leader libyen, n’hésitera pas à mener à sa chute, aidé par la Grande-Bretagne et les États-Unis de Barack Obama.
Cette intervention était sensée apporter plus de liberté mais près de 10 ans après, la Libye n’a jamais été au plus mal, partagée entre diverses factions. Surtout, l’insécurité a explosé dans le Sahel, une insécurité à laquelle les 4.500 Français stationnées dans la zone n’arrivent pas à mettre fin. Au contraire, cette présence est de plus en plus mal vue, marches et manifestations ayant régulièrement lieu au Mali ou Burkina-Faso pour réclamer le départ des soldats français.
Sur le terrain, un fragile cessez-le-feu (sur l’initiative de Moscou et Ankara) semble observé entre les factions ennemies. ©Dzaleu.com