La langue Ekang: entre diversité et unicité
La langue Ekang a plusieurs variantes, et celle avec laquelle nous écrivons sur Dzaleu.com est la variante Ewondo (Beti, Cameroun). Parmi les différents groupes Ekang, on retrouve deux grandes composantes :
- les Beti au Cameroun (Bene, Bulu, Ewondo, Eton, menguissa, Mvoae, Fong…)
- les Fang au Gabon et Guinée Équatoriale notamment (Fang, Ntumu, Okak…)
A retenir, Beti = Fang = Ekang
S’il n’y avait qu’une chose à retenir, c’est celle-là. Qu’ils soient du Cameroun, Gabon, Guinée Équatoriale, Congo ou un autre pays, c’est le même peuple, porté entre autres par une unicité linguistique rare. En clair, Ewondo = Bulu = Beti = fang = Ekang malgré les déclinaisons propres à chaque grand groupe.
Une langue, plusieurs variantes
La langue Ekang se caractérise par son extrême diversité, mais aussi par une unicité exceptionnelle. En effet, malgré la juxtaposition d’autant de variantes que de groupes Fang-Beti, les locuteurs Ekang se comprennent, du moins ceux qui ont été initiés à leur langue.
Il peut arriver qu’un locuteur ne puisse s’exprimer correctement dans une autre variante, mais son taux de compréhension est assez conséquent pour lui permettre de tenir une conversation.
Il n’est donc pas rare, parmi les locuteurs Ekang, de voir des individus s’exprimer chacun dans sa variante, mais se comprendre à plus de 75% ! Ainsi, un Bulu peut être compris par un Ewondo ou par un Mbidambani, un Bene par un Fong, un Yebekolo, etc.
Une appellation riche de symboles
Bon à savoir, le mot Ekang est un terme qui transcende l’appellation Fang-Beti mais pas seulement. Il désigne aussi un peuple du Mvet.
A la fois art, philosophie, spiritualité et cosmogonie, le Mvet Ekang dans sa dimension « art » se manifeste notamment par des épopées lyriques qui racontent les hauts faits des « Immortels » d’Engong, dans leurs incessantes batailles avec les « Mortels » d’Oku, qui n’ont de cesse de vouloir leur ravir le secret de l’Immortalité. ©Dzaleu.com #Minsili Zanga