Cameroun : Qui vise la présidence des régions suite aux régionales 2020?
Le Cameroun a connu ses premières élections régionales le 6 décembre 2020. Elles étaient considérées comme une étape importante vers la décentralisation renforcée voulue par le président Paul Biya. Commencée en 1996, celle-ci a connu plusieurs retards, avant de s’accélerer cette année 2020. Le RDPC, parti au pouvoir, s’est imposé dans plusieurs régions.
A côté des délégués départementaux, ce scrutin a vu les autorités traditionnelles être mises en avant. En effet, les conseils régionaux comprendront des délégués départementaux, mais aussi des représentants issus du commandement traditionnel. A quelques jours de la session de plein droit dans les régions comme l’écrit le site de la radio télévision nationale, « les candidatures de quelques figures bien connues du paysage politique, universitaire et sportif se précisent » pour diriger les régions. Parmi elles, l’ancien Délégué du gouvernement de Yaoundé (Tsimi Evouna) pour le Centre, ou Alim Hayatou, Lamido de Garoua, pour la région du Nord. Par M.Z.
CRTV News – Derniers jours de tractations vers les élections des 10 premiers présidents des régions de l’histoire du Cameroun. Selon nos sources, les candidats viennent de divers horizons. Même si l’option de l’investiture n’est pas à exclure dans ce processus, quelques visages bien connus font déjà parler d’eux. C’est le cas de l’ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna pour la région du Centre. L’ex-délégué est âgé de 76 ans et mise sur 15 ans d’expérience alors que son concurrent compte sur sa force de mobilisation.
Région de l’Extrême-Nord
La candidature de l’ancien ministre, Zacharie Perevet fait également écho à Koza, son arrondissement d’origine. Fils du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle de 1992 à 2019, aujourd’hui âgée de 63 ans, il compte revenir en force après avoir perdu les élections municipales de février 2020 face à l’UNDP, parti majoritaire dans sa circonscription électorale.
Également en lice, le Pr. Spener Yawaga. Doyen de la Faculté juridiques et politiques à l’Université de Maroua, cet universitaire est réputé pour son engagement scientifique et politique au sein du RDPC. Ces figures connues postulent pour les postes des délégués des départements.
Région du Nord
Ici, l’on retient surtout Alim Hayatou, Lamido de Garoua, secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Santé, chargé des épidémies et des pandémies. Un homme pétri d’expériences dans l’administration et sur le terrain politique.
Région de l’Ouest
Jean-Pierre Soh est en course à la présidence du Conseil régional. Militant du RDPC, parti au pouvoir, il était secrétaire général du ministère des Transports de mars 2003 à juin 2020. Magistrat hors hiérarchie, Jean-Pierre Soh a également servi comme secrétaire général de la présidence de la République. Autant d’indicateurs qui peuvent jouer en sa faveur. En face, il y a André Siaka qui mise sur la longue expérience dans les affaires, en particulier aux Brasseries du Cameroun où il a longtemps été directeur général.
Région du Sud
Samuel Minko est le principal candidat. Cet homme politique du RDPC est un ancien directeur général de la Camair, la Cameroon Airlines, et de l’ex-Régifercam, la Régie nationale des chemins de fer du Cameroun. Des expériences qu’il souhaite mettre à contribution.
Visages féminins
Au moins trois femmes scrutent le poste de président du Conseil régional. Dans la Kadey, région de l’Est, Françoise Angouing, l’unique femme présidente de la section RDPC, est en lice. Elle est connue pour sa lutte contre la pauvreté à travers l’établissement bancaire MC2, la mutuelle communautaire de croissance à Batouri, région de l’Est. Elle en est la présidente du Conseil d’administration.
Dans le Haut-Nyong, Anne Marthe Mvoto, l’ancienne journaliste de la CRTV, vedette du 20h30, est candidate. Une autre visage féminin bien connu, celui d’une juriste, Lisette Elomo Ntonga à Soa, région du Centre. Enseignante de Droit à la retraite, elle avait dirigé l’Institut des Relations internationales du Cameroun de 1993 à 1999. (CRTV News)