Cyril Ramaphosa ne laissera personne rallumer le brasier de la haine raciale
Suite à la mort d’un nouveau fermier blanc, le président sud-africain s’est exprimé lundi 12 octobre. Cyril Ramaphosa appelle ses concitoyens à la retenue, leur demandant de ne pas racialiser la question.
En effet, les fermiers blancs et leurs sympathisants s’estiment victimes de racisme à l’envers. Samedi 10 octobre, ils ont encore manifesté à Pretoria. La veille, une autre manifestation de fermiers blancs avait dégénéré, ces derniers brûlant une voiture de police.
Suite à la mort d’un jeune fermier blanc, deux suspects Noirs avaient été arrêtés. Des fermiers blancs avaient ensuite manifesté devant le tribunal, jusqu’à la dégradation des biens publics. Un nouvel épisode des tensions raciales dans le pays arc-en-ciel.
Si Nelson Mandela est célébré en Occident, en Afrique du Sud, la minorité blanche reste maîtresse de l’économie
La question des terres n’a pas été réglée par Mandela, ni par les gouvernements suivants depuis 1994. Dans ce contexte, la majorité des terres cultivables appartiennent à la minorité blanche et cela entretient des tensions en zones rurales surtout.
« Le meurtre brutal de ce jeune fermier blanc (…) suivi du spectacle de fermiers blancs qui prennent d’assaut un poste de police pour s’en prendre à un suspect noir, rouvre des plaies qui remontent à plusieurs générations », écrit le président sud-africain.
Pour Cyril Ramaphosa, l’Afrique du Sud doit résister à toute tentative de mobilisation selon des lignes raciales. Il réfute l’idée d’un « génocide » de fermiers blancs comme certains groupes de cette communauté, aidés par certains médias acquis à leur cause, essayent de faire croire.
Pour le président sud-africain, les faits montrent que ces meurtres sont de simples crimes crapuleux qui d’ailleurs touchent aussi des fermiers noirs.
Cyril Ramaphosa est catégorique, il ne laissera personne rallumer « le brasier de la haine raciale » dans son pays, 25 ans après la fin officielle de l’apartheid. ©Dzaleu.com