Le Burkina Faso lance le premier satellite d’Afrique francophone
Burkina-Sat1 sera entièrement fabriqué au Burkina Faso. A la genèse et suivi de ce projet, le physicien Burkinabé Frédéric Ouattara, président de l’Université Norbert-Zongo à Koudougou.
Xinhua – Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré s’est réjoui jeudi de la réception de la station au sol du futur premier satellite burkinabè, baptisé Burkina-Sat1.
« C’est avec une immense fierté que j’ai accueilli la réception (…) à l’Université Norbert-Zongo de Koudougou, de la station au sol du projet Burkina-Sat 1 », a-t-il dit en jugeant que le lancement de ce dispositif plaçait son pays « dans la compétition spatiale en Afrique francophone ».
« Je me réjouis déjà des possibilités que va nous offrir cette station dans les prévisions météorologiques et la prévention des catastrophes naturelles, et dans le domaine de la télémédecine », a salué M. Kaboré.
Ce projet de construction d’un satellite entièrement fabriqué au Burkina Faso par des Burkinabè est l’œuvre de Frédéric Ouattara
Frédéric Ouattara est le président de l’Université Norbert-Zongo à Koudougou (ouest) et sacré meilleur physicien spatial d’Afrique en 2018 par l’Union des géophysiciens d’Amérique.
« Toute ma reconnaissance et mes félicitations au Pr Frédéric Ouattara, qui m’avait présenté le projet en janvier 2019 et pour lequel j’avais marqué mon engagement à tout mettre en œuvre pour l’accompagner », a dit le président Kaboré.
Le Pr Ouattara a assuré que la station au sol était opérationnelle et qu’elle avait déjà enregistré des images de satellites américains
Il a indiqué à la presse que son équipe a entamé la seconde phase du projet, c’est-à-dire la construction du satellite lui-même. « Nous sommes en train d’acquérir les différents éléments constitutifs du satellite », pour un montant de 110 millions de francs CFA (200.000 dollars), a-t-il ajouté.
La troisième phase devrait coûter entre 350 et 400 millions de FCFA (636.000 et 725.000 dollars), car il faut tenir compte du coût de transport, du sol jusqu’à la station spatiale internationale et des frais d’entretien dans l’espace pour une durée de trois à cinq ans, a-t-il précisé.
Le lancement se fera en coopération avec des pays lanceurs de satellites comme la Chine et le Japon, a-t-il expliqué.
Une fois terminé, Burkina-Sat1 fournira des prévisions pluviométriques et des données sur l’avancée du désert, mais servira aussi à la télémédecine et à d’autres domaines liés à la recherche et au développement.