Etats-Unis : Le Zimbabwe convoque l’ambassadeur américain
Suite à la mort de l’Afro-américain George Floyd le 25 mai, les États-Unis sont sous tension. Depuis des jours, des émeutes secouent plusieurs ville américaines.
Les manifestants réclament justice pour George Floyd, tué par un policier blanc. Son meurtrier présumé a été inculpé pour homicide involontaire, pas assez pour les manifestants.
Sous le feu des projecteurs et critiqué de toutes parts, Donald Trump a dû temporairement être mis à l’abri. A quelques mois de la présidentielle américaine, la situation est explosive.
C’est dans ce contexte que le Zimbabwe a convoqué lundi 1er juin l’ambassadeur américain
Harare entendait ainsi protester contre les commentaires de Robert O’Brien, conseiller pour la sécurité nationale de Donald Trump.
Invité dans une émission télévisée, Robert O’Brien avait qualifié « d’adversaires étrangers » le Zimbabwe, au même titre que la Russie, la Chine ou l’Iran.
« Le Zimbabwe ne se considère pas comme un adversaire de l’Amérique », a pour sa part tweeté Nick Mangwana, secrétaire à l’Information du pays.
Brian Nichols a rencontré le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères Sibusiso Busi Moyo « au milieu d’une semaine douloureuse, triste et exaspérante », a-t-il écrit dans sa déclaration datée du 1er juin.
« En tant qu’Afro-américain, depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai su que mes droits et mon corps n’étaient pas entièrement les miens. J’ai également toujours su que l’Amérique, conçue en toute liberté, a toujours aspiré à être meilleure – une ville brillante sur une colline – et c’est pourquoi j’ai consacré ma vie à son service. Les Américains continueront à défendre la justice, que ce soit à l’intérieur à l’étranger. »
Ces propos sont tirés de la déclaration personnelle faite par le diplomate américain lundi. Pour Brian Nichols, le Zimbabwe devrait déjà mettre fin à sa violence contre les militants des droits de l’homme.
George Floyd est mort lundi 25 mai, après avoir été mis dans l’incapacité de respirer pendant près de dix minutes par un policier blanc. Ce dernier, tout comme son collègue d’origine asiatique, étaient filmés par plusieurs badauds. La vidéo est très vite devenue virale, provoquant des émeutes. Leur intensité est telle que plusieurs grandes villes américaines sont sous couvre-feu. ©Dzaleu.com