Un sommet extraordinaire de la Cedeao, organisation ouest-africaine, en terre américaine : L’acte d’un Occident aux abois?
Alors que le Mali attend toujours la réponse de l’Onu sur sa plainte contre la France (elle remonte à un mois déjà), un sommet de la Cedeao est prévu aux Etats-Unis. Peu d’informations sur le sujet, mais les chaînes panafricanistes n’ont pas manqué depuis le début de la semaine, de porter ce sujet.
Pourquoi la Cedeao, organisation ouest-africaine, irait tenir un sommet sur un continent non-africain? D’après les indiscrétions, le sujet numéro un serait le Mali, mis aux bancs des accusés au sujet de l’affaire des 49 mercenaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet dernier à Bamako.
La Guinée, qui s’est révélée un soutien sans faille de Bamako, serait aussi accusée. Il faut dire que l’ancien légionnaire français Mamadi Doumbouya, contrairement aux prédictions, s’est révélé œuvrer en réalité dans l’axe panafricaniste.
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Sur le continent, condamnation unanime des peuples africains face à une organisation africaine qui va tenir ses assises au cœur du monde impérialiste atlantiste
Cet épisode ne manquera pas d’alimenter la posture panafricaniste. En effet, ce camp n’a cessé d’affirmer que les institutions africaines, dans leur forme actuelle, sont totalement infiltrées par l’Occident atlantiste, qui y a placé ses hommes de paille. Leur objectif : sécuriser le pillage des ressources.
Un sommet de la Cedeao aux Etats-Unis ? Décryptage de Jonathan Bantenguene, analyste politique
Dès lors, face à cette énième action occidentale, il n’est pas difficile de comprendre l’ardent soutien dont bénéficie le Mali
En effet, tout Africain conscient a compris ce qui se joue avec Bamako : la guerre étant aussi spirituel, cette terre mythique qui a porté de grands empires, cette terre où fut écrite la toute première déclaration (Charte de KURUKAN FUGA), cette terre qui abrita l’une des plus grandes universités au monde après l’Égypte antique (TOMBOUCTOU), a bel et bien été choisi par les Ancêtres africains.
Cela peut faire sourire ? Regardons les faits :
En moins d’un an, la Transition malienne, menée par les cinq colonels, a réussi à chasser du pays un ambassadeur français et de puissants médias de propagande français (RFI et France 24). La Transition a réussi à chasser les soldats français (Barkhane) et aussi Takouba. Elle a convoqué un ministre français (Jean-Yves Le Drian), une première dans les relations France et pays africains. De plus, la Transition malienne a porté plainte contre un pays membre permanent du conseil de sécurité de l’Onu, un autre acte inédit.
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Charte de Kukukan Fuga, première constitution au monde
Emmanuel Macron a-t-il du mal à lire l’Afrique actuelle?
En effet, alors que la France est de plus en plus critiquée surtout par la yeun sse africaine consciente, de son côté, Emmanuel Macron, président français, préfère accuser la Russie d’instrumentaliser les Africains, laissant entendre au passage que ces derniers sont incapables d’analyse ou de réfléchir par eux-mêmes. La réalité est que la Françafrique a annoncé elle-même la mobilisation de millions d’euros pour essayer de redorer l’image de la France en Afrique. A l’observation, chaque action de la Françafrique semble se retourner contre elle. De plus, un acteur jusque-là en retrait se dévoile chaque jour plus : Washington. ©Dzaleu.com
Loi américaine contre L’Afrique
