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Year of the return : Quand l’Afrique cible ses Afrodescendants

Year Of The Return - Ghana 2019

Year of the return : Quand l’Afrique cible ses Afrodescendants

2015-2024 est la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (Unesco). Très impliqué dans le renouement des liens entre Afrique et diaspora afrodescendante, le Ghana quant à lui, a fait de 2019 l’Année du retour.

The Year of the Return (L’année du retour), est une initiative qui vise à encourager les descendants des Africains déportés, à revenir investir sur le continent, où s’y installer

L’initiative, portée par une belle campagne promo, est un succès. Le site afro-américain Thegrio.com parle même de « Year of the return » devenu « Black Back to Africa ». Fin 2019, ils étaient plusieurs vip afro-américaines à faire le déplacement au Ghana, Beyoncé et son époux Jay-Z pour le Nouvel An, Boris Kodjoe et sa femme Nicole Ari Parker, les Obama ainsi que plusieurs autres people.

Parmi les événements à la une, le Essence Full Circle Festival à Accra

Retenez bien ce nom car, ce rendez-vous à mon avis, va devenir d’ici quelues années un incontournable. Essence, premier magazine en direction des femmes afro-américaines, a déjà à son actuf un influent festival à Orleans et participe à un autre en Afrique du Sud. Naomi Campbell, Ludacris et Madame, Edward Enninful le rédacteur en chef du Vogue britannique, Candie Smith, Chris Rock et de nombreux autres nous ont régalé de belles photos de ce retour à la Terre Mère.

Siège Union africaine à Addis-Abeba
Siège de l’Union africaine à Addis-Abeba

Ce que l’Afrique et ses Afrodescendants peuvent s’apporter

Derrière cette initiative touchant autant à la résilience qu’au devoir de mémoire, il y a aussi des intérêts économiques énormes. La communauté noire-américaine dispose de plusieurs fortunes qui pourraient investir sur le continent. Il n’y a pas de raison que le fameux « L’Afrique est l’avenir », se fasse sans eux. Les deux parties (Africains et Afrodescendants), ne pourront à terme que retirer de mutuels bénéfices.

Mais au-delà de l’aspect économique, il y a déjà le levier culturel. Connaître leurs racines est un désir porté par des générations d’Afrodescendants. C’est aussi par ce genre d’initiative concrète et à grande échelle, que les préjugés touchant le contient reculeront. Car, il n’est pas vain de le rappeler : la traite négrière, l’esclavage et la colonisation ont aussi perduré car basés sur la diabolisation et la déshumanisation du continent-mère. Pour qui observe les dynamiques en œuvrent depuis quelques décennies, le mouvement amorcé ira grandissant. Puisse chaque Africain être au rendez-vous et comprendre les enjeux en action.©Dzaleu.com #Minsili Zanga