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Télénovelas : au Burkina Faso, elles sont dans le viseur des autorités

DZALEU.COM - African Lifestyle magazine - Télénovelas en Afrique : le Burkina Faso veut plus de contrôle
Point de vue
@Minsili Zanga

Télénovelas : au Burkina Faso, elles sont dans le viseur des autorités

Les télénovelas sont ces séries à l’eau de rose, généralement d’origine sud-américaine. Véritable phénomène en Afrique, elles sont adulées par les uns, honnis par les autres qui les jugent abrutissantes. Au Burkina Faso, les télénovelas sont dans le viseur du Conseil supérieur de la Communication, nous apprend le site Wakat-Sera.

« Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a, le vendredi 27 septembre 2019, eu une rencontre d’échanges avec les responsables des télévisions publiques, privées et Canal+Burkina. Elle portait sur le contenu de leurs programmes servis au public. Il s’agissait pour l’instance de régulation d’interpeller les chaînes de télévision sur la problématique des séries brésiliennes dites «Télénovelas». Et aussi de les inviter à réfléchir sur les mesures à prendre pour atténuer leurs effets néfastes sur le public jeune », peut-on lire.

Télénovelas en Afrique : le Burkina Faso veut plus de contrôle. En photo : Au centre, Me Mathias Tankoano, président du CSC et des membres
des médias donc Canal+Burkina

DZALEU.COM - African Lifestyle magazine - Me Mathias tankoano, Conseil supérieur de la communication, Burkina Faso et canal+ Burkina

En photo : « The Boy Who Harnessed The Wind » avec Aissa Maiga, Chiwetel Ejiofor et Maxwell Simba. Le film est sorti sur Netflix. Au-delà de l’impact des télénovelas, la question est aussi celle-ci : comment faire pour que ces productions faites par des Africains et de meilleure qualité, puissent être largement diffusées auprès du public africain? Une diffusion qui serait bénéfique financièrement tant pour les réalisateurs/producteurs, que pour les chaines nationales.

DZALEU.com : African Lifestyle Magazine Cinéma africain : The Boy Who Harnessed The Wind avec Aissa Maiga, Chiwetel Ejiofor et Maxwell Simba

Le film « Lionheart » (Cœur de Lion), première réalisation de l’actrice nigériane Genevieve Nnaji. Acquis par Netflix, il a battu des records commerciaux et vient d’être retenu par le Nigeria pour représenter le pays aux Oscars. Une preuve que l’Afrique dispose des talents pour contrecarrer les télénovelas

DZALEU.COM - African Lifestyle magazine - Cinéma africain : The Lion Heart" (Le Coeur du Lion) de Genevieve Nnaji, Nigeria, Nollywood

Des parents inquiets de l’impact des télénovelas sur leurs enfants

« Depuis quelques temps, le CSC est interpellé par des parents et des organisations de la société civile sur les conséquences des ‘Télénovelas’ diffusées par les chaînes de télévision sur la jeunesse burkinabè. En effet, ces séries, qui comportent souvent des scènes ‘peu pudiques’ et qui véhiculent des mœurs légères, sont diffusées à des heures de forte audience et accessibles au public jeune », poursuit Wakat-Sera.

« Cette rencontre de concertation a permis d’analyser la situation et de dégager des pistes de solutions. S’il est, pour le moment, difficile pour les télévisions d’arrêter la diffusion de ces séries, il est néanmoins possible de revoir les horaires de diffusion. Voilà l’explication donnée par les éditeurs de services. Ils ont donc décidé, pour assumer leur part de responsabilité dans l’éducation et la protection du public jeune, de repousser les heures de diffusion à plus tard dans la soirée », y apprend-t-on.

« Les éditeurs se sont engagés à les diffuser au moment où les enfants sont censés dormir; ou, à défaut, lorsque les parents sont à la maison pour les empêcher de suivre les programmes inadaptés à leur jeune âge. Ils proposeront très bientôt à l’instance de régulation un créneau horaire dans ce sens. »

Encourager la production de séries locales de qualité pour réduire l’influence des télénovelas

« En vue de promouvoir les productions de séries burkinabè. Toute chose qui conduira peu à peu à délaisser les ‘Télénovelas’ et les séries indiennes, le CSC a invité les télévisions (publique et privées) à penser à faire de la coproduction. Par ailleurs, il entend mener avec le ministère une réflexion sur la possibilité de mettre en place un fonds de soutien aux productions nationales », peut-on lire toujours sur cette rencontre CSC et professionnels des médias.

Notre avis :
Au-delà de toute dénonciation et surtout de prises de mesure adéquates pour protéger la jeunesse, la solution à long terme reste la production de séries locales de qualité.©minsilizanga.com

Sources :
Wakatsera.com
Conseil supérieur de la Communication du Burkina Faso