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Port de Douala : La chambre de commerce internationale tranche pour Bolloré

Port de Douala : La chambre de commerce internationale tranche pour Bolloré

Le français Bolloré ne s’avoue pas vaincu dans son éviction de la gestion du port autonome de Douala. Alors que Cyrus Ngo’o, directeur PAD est salué pour le travail de modernisation abattu au port, Bolloré persiste et signe pour revenir comme opérateur au terminal à conteneurs de Douala.

Le groupe français, via sa filiale DIT, était l’opérateur de ce terminal très convoité, de Douala de 2005 à décembre 2019. Une période sombre pour de nombreux opérateurs du port, alors gangrené par moult dysfonctionnements et des sommes faramineuses que devaient payer l’Etat camerounais.

L’insistance de Bolloré à revenir à la gestion du terminal à conteneurs de Douala

Ayant vu sa concession non renouvelée, Bolloré a saisi plusieurs juridictions dont le tribunal d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI). Cette dernière a rendu une décision favorable au français. Selon la CCI, le PAD doit lancer un nouvel appel d’offres pour la gestion du terminal à conteneurs, et y inclure DIT de Bolloré.

Réagissant au communiqué du groupe Bolloré, le PAD n’entend pas de son côté abandonner la partie. Il a annoncé samedi son intention de faire appel si besoin.©Dzaleu.com

CT – C’est via un communiqué de Douala international terminal (DIT) vendredi 13 novembre dernier que la nouvelle a été rendue publique. Dans ce document dispatché par mail et sur les réseaux sociaux, la filiale des groupes APMT et Bolloré annonce la  décision, en sa faveur, du Tribunal arbitral de la Cour internationale d’arbitrage (CCI), basée à Paris.

« Le 13 novembre 2020, le Tribunal arbitral a reconnu le bien-fondé des deux demandes de DIT. Le Tribunal arbitral a en conséquence condamné le PAD à verser à DIT des dommages-intérêts.

Et à relancer un avis d’appel d’offres ouvert incluant DIT », peut-on lire dans le communiqué. Des dommages qui se chiffreraient, selon certaines informations non confirmées, à plusieurs dizaines de millions d’Euros.

Le communiqué de DIT présente également les deux demandes soumises aux trois juges de ce tribunal, par rapport au contrat qui la liait au PAD. Il s’agit du partage des frais de stationnement entre le PAD et DIT. Et l’empêchement de DIT à participer à l’appel d’offres lancé en janvier 2018 par le PAD. Et qui portait sur la sélection d’un nouveau concessionnaire du Terminal à conteneurs.

Au PAD, on se dit serein par rapport à cette décision de la CCI

« Le Port Autonome de Douala a pris connaissance à travers un courriel du secrétariat de la CCI, de la sentence arbitrale rendue le 10 novembre 2020. Celle-ci ne lui a pas encore été signifiée et par conséquent, n’est pas exécutoire », a-t-on appris d’un communiqué signé de la direction générale samedi 14 novembre.

Le même communiqué indique que le PAD « entend exploiter en temps opportun, tous les moyens que lui accorde la loi. Et qui lui permettront d’exercer un recours en annulation devant la Cour d’appel de Paris. »

Des sources bien introduites dans l’entreprise fondent l’une des possibilités de recours sur le fait que la décision d’arbitrage n’a pas été rendue à l’unanimité des juges. (Cameroon Tribune)