Le Franc CFA appauvrit de façon structurelle les pays africains d’expression francophone
LE SAVIEZ-VOUS?
FRANC CFA : Lorsqu’un agriculteur camerounais travaille pour 1000 euros* de café par exemple, celui-ci lui est acheté en CFA, mais revendu à l’international en Euros. Au passage, la France récupère … 50% de cette vente !
De plus, cette monnaie n’est pas reconnue hors d’Afrique. Autre incongruité, le CFA d’Afrique centrale n’est pas utilisable en Afrique de l’Ouest, et vis-versa. Dans les banques régionales (BEAC et BCEAO) appelés à tort « banques centrales », siègent des représentants du Trésor français.
. DZALEU.COM .
Les fluctuations en zone euro influencent directement les économies de la zone CFA
Exemple avec l’opération militaire russe en Ukraine. Du fait des sanctions européennes, les pays du CFA sont de facto négativement impactés. La cause : le CFA a une parité fixe avec l’Euro, un cas unique dans le monde.
Ainsi, les pays africains résolument neutres voire pro-russes dans un conflit qui ne concerne en rien l’Afrique, se retrouvent à subir économiquement les décisions de l’UE. la dépréciation du dollar et de l’euro par rapport au rouble, se répercute de facto sur le CFA adossé à l’euro, et nourrissent l’inflation en Afrique.
Le Franc CFA, une « servitude monétaire » comme écrivait déjà l’économiste Camerounais Tchundjang Pouemi
Le Franc CFA appauvrit de façon structurelle les pays africains d’expression francophone
En cause, le mécanisme du CFA, en droite ligne des accords coloniaux secrets que la France imposa à la veille des indépendances. Depuis 1946, elle est géré par le trésor français, et constitue aujourd’hui un des principaux contentieux que les peuples de l’Afrique dite « francophone » ont envers la France.
Pour le Pr AGBOHOU, spécialiste du CFA, vu les mécanismes de perversion de cette ultime monnaie coloniale, il faut impérativement en sortir, et c’est une décision politique.
Dans cette émission, le Pr AGBOHOU déroule des solutions immédiatement applicables pour en finir avec le Franc CFA. Pour le Pr Achille EKE, il est impératif que l’Afrique ait sa propre monnaie :
Franc CFA : Pourquoi les pays concernés n’en sortent pas
Pour répondre à cette question, une plongée historique est nécessaire. Elle montrera que ceux qui ont essayé avant les années 80 du CFA, sont morts dans des conditions tragiques. Au Cameroun, nous avons le cas des nationaliste OSENDE AFANA, ou de l’économiste TCHUNDJANG POUEMI.
De même, sortir du CFA relevant d’une décision politique, il devient dès lors clair que pour la France (et par ricochet l’Occident car le CFA profite à toute l’UE), avoir des gouvernements françafricains était un impératif. C’est justement parce que, sous la pression et soutien de leurs peuples, de nouveaux pouvoirs émergent, que la France est à la peine en Afrique. Prosaïquement, cela est traité dans ses médias sous le terme de « sentiment anti-français » or, dans la réalité, il ne s’agit pas d’émotions, mais de faits : le CFA tue l’Afrique francophone. Logique que ses populations exigent sa fin.
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Signalons enfin l’infiltration de la quasi totalité des organisations dites panafricaines actuelles
Les exemples les plus parlants : la CEDEAO (Afrique de l’Ouest), qui n’a pas hésité à sanctionner le pays-frère (Mali) en dépit de toute logique économique, et en désaccord avec ses textes fondateurs.
Citons aussi l’Union africaine, financée à plus de 75% par l’extérieur dont l’Union européenne. Lors des réunions de l’UA, le nombre de ressortissants occidentaux est aussi un cas unique au monde.
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Le rôle clé des panafricanistes
Il aura fallu près de 10 années de sensibilisation panafricaniste pour que le sujet du CFA rentre dans le débat public. Aujourd’hui, face à l’attitude timorée des politiques de la zone francophone (où beaucoup sont des Françafricains), l’opinion africaine s’impatiente de plus en plus face au crime nommé CFA.
Le SANGO centrafricain, une initiative « test » pour sortir du CFA?
Depuis le 25 juillet, bravant l’opposition de la BEAC, la RCA a lancé la souscription au Sango, bitcoin ayant cours légal dans le pays. Pour de nombreux panafricanistes, cette initiative n’a pu se faire sans un accord des autres pays de la zone CEMAC, et constitue l’implémentation d’une alternative au CFA
- 1 euro = 656 fcfa environ.