Laurent Gbagbo et Blé Goudé appellent Ouattara au dialogue
Suite à l’assouplissement des mesures coercitives contre Laurent Gbagbo, son parti appelle Alassane Ouattara à œuvrer pour la paix en favorisant son retour en Côte d’Ivoire.
Depuis le jeudi 28 mai, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont libres de se déplacer mais sous conditions. Ainsi, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo doit recevoir l’aval de tout pays où il désire se rendre. En clair, s’il souhaite retourner en Côte d’Ivoire, son pays d’origine doit officiellement l’y autoriser. De même, les deux hommes doivent être disponibles à tout moment pour la CPI. Ils doivent aussi communiquer leur adresse à la Cour de tout pays qui les accueille.
Henri Konan Bédié, chef du principal parti d’opposition, a fait part de sa satisfaction. Ancien président ivoirien, il est le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire. Pour le PDCI, ces restrictions de la CPI sont de nature à favoriser la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. En termes simples, il s’agit notamment de ne pas empêcher le retour de Laurent Gbagbo ou Blé Goudé dans leur pays.
C’est dans ce contexte que le FPI (Front populaire ivoirien) a lancé un appel au dialogue à Alassane Ouattara. Pour le parti fondé par Gbagbo, le président en exercice doit saisir cette occasion unique d’une réconciliation et paix durable.
« Dans la Constitution, il est dit que nul Ivoirien ne peut être contraint de rester en exil. C’est à (Ouattara) de prendre ses responsabilités pour que Laurent Gbagbo rentre dans son pays » pour Assoua Adou, secrétaire général du FPI.
« Quand tu commandes un pays, ton plus grand souhait, c’est que ton pays soit en paix. Donc ce qui peut entraîner des troubles, tu évites. Je pense que le gouvernement va éviter tout ce qui n’est pas bon pour la stabilité ou la paix », a déclaré M. Assoua.
Même appel au dialogue du côté du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) de Charles Blé Goudé. Sans le dire ouvertement, le COJEP appelle Alassane Ouattara à ne pas mettre de freins au retour en Côte d’Ivoire des deux leaders.
La présidentielle ivoirienne est prévue octobre 2020. La participation ou non de Laurent Gbagbo se pose toujours. C’est aussi le cas avec l’ex-chef rebelle Guillaume Soro. Ex-protégé d’Alassane Ouattara, sa scission avec son mentor l’amené en exil depuis décembre 2019. En effet, l’ancien chef de l’Assemblée nationale ne peut pour l’instant revenir dans son pays. Un mandat d’arrêt coure toujours contre lui. Il était candidat déclaré à la présidentielle de 2020. ©Dzaleu.com– Kipre P.