Non classé

Traite négrière : Au Bénin, le devoir de mémoire est une institution

dzaleu.com : african history

Traite négrière : Au Bénin, le devoir de mémoire est une institution

Qu’il s’agisse d’être en première position pour le retour des œuvres historiques détenues par la France, de nouer une relation forte avec Haïti ou de vivre officiellement sa religion ancestrale (le Vaudou, ndlr), le Bénin ne badine pas avec la question mémorielle. Cette année encore, le pays était associé à l’Unesco pour rendre hommage à la mémoire des Africains déportés.

La nuit de Bois-Caïman

Si on vous dit « Journée du 23 août », vous répondez?
Si elle n’évoque rien de particulier pour vous, une information à connaître alors. C’est dans la nuit du 22 au 23 août 1791 que débuta le soulèvement des Noirs de Saint-Domingue.

Ce soulèvement, prélude à la guerre qui suivit contre les troupes napoléoniennes, devait se solder en 1804 par l’indépendance d’une partie de Saint-Domingue, l’ancien fief français. Cette partie devenait alors « Haïti », première République noire, grâce au combat des Toussaint Louverture (dont les origines béninoises sont attestées, Ndlr), Dessalines et les milliers de Noirs qui s’étaient soulevés pour dire « non » à la perpétuation de leur esclavage.

L’UNESCO a officiellement fait du 23 août un jour de commémoration internationale : La « Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition »

Pour en revenir au Bénin, le pays commémore depuis 25 ans la mémoire de ses Aieux partis, à travers « La Route de l’Esclave », une initiative commune avec Haïti. C’est aussi la date du 23 août que le Bénin a retenu pour « La route de l’esclave » et cette année, l’Unesco s’est associée aux manifestations avec des évènements conjointement organisés à Cotonou et Ouidah du 19 au 24 août derniers. Sources : Site de l’Unesco – Le Point Afrique