La Guinée rend hommage à Mory Kanté, père du tube Yéké Yéké. Le chanteur guinéen est décédé vendredi 22 mai à Conakry. Il avait 70 ans
Né le 29 mars 1950 à Albadaria près de Kissidougou (Sud de la Guinée), Mory Kanté était aussi malien par sa mère. Enfants d’une respectée famille de griots, il a été formé dans cet art très jeune. Il s’intéresse à l’adolescence à d’autres genres et à 21 ans, rejoint le Rail band de Bamako. A sa tête, le regretté saxophoniste Tidiani Koné et un autre nom célèbre de la musique ouest-africaine, Salif Keita.
Après le Mali, il installe sa base à Abidjan, capitale culturelle d’Afrique francophone dans les années 70. Après la Côte d’Ivoire, c’est l’appel de l’occident. En 1981, il sort son tout premier album (Courougnègnè) sous un label afro-américain (Ebony). Bientôt installé en France, il sort l’album éponyme « Mory Kanté » en 1984. Après « Ten Cola Nuts » deux ans plus tard, il sort « Akwaba Beach » en 187 avec le tube Yéké Yéké.
Mardi 26 mai, des proches, amis et artistes se sont rassemblés pour rendre hommage au musicien. Malgré le Covid-19 et les mesures de distanciation qu’il impose, ils étaient nombreux à avoir voulu accompagner l’artiste dans sa dernière demeure. Chants mandingues au son des Kora et balafons, psalmodies religieuses, la foule visiblement émue a rendu hommage à Mory Kanté. Un hommage national devrait être rendu à Mory Kanté après la crise sanitaire. C’est ce qu’a promis le ministre de la culture Sanoussi Bantama Sow.©Dzaleu.com – Kipre P.