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Focus sur Libra, la cryptomonnaie de Facebook

DZALEU.COM : Actualité - Libra, Facebook currency / Photo : DR

Focus sur Libra, la cryptomonnaie de Facebook : les points à connaître

Libra, la cryptomonnaie de Facebook, vous en avez entendu parler? Nous en parlons depuis un moment sur Dzaleu.com, vous pouvez retrouver tous nos articles sur le sujet ici. Dans ce nouvel article, nous faisons le point sur les aspects clés du sujet, notamment en ce qui concerne les enjeux pour l’Afrique.

Orange Money, MTN Money, etc. Tout Africain du continent connaît. Avec ces nouveux canaux de paiement, beaucoup de populations n’ayant pas toujours accès aux systèmes classiques de bancarisation ou de paiement, ont vu leur façon de consommer changer. Le secteur attire, au vu des opportunités qu’il recèle. Facebook, géant du Numérique, n’entend pas être en reste. “Libra”, sa cryptomonnaie, arrive, et le moins qu’on puisse dire, à lire les revues ici et là, est qu’elle suscite quelques “peurs”.

Libra, la future monnaie de Facebook fait-elle peur? Peut-être pas, mais assurément, elle rend les établissements bancaires et autres organismes classiques frileux. Pour Yves Mersch, membre du directoire de la BCE, Libra devant être adossée à un panier de réserves (une première pour une monnaie virtuelle, Ndlr) : « En fonction du degré d’acceptation du Libra et de l’indexation de l’Euro dans son panier de réserve, cela pourrait limiter le pouvoir de contrôle de la BCE sur l’Euro. » Le 2 septembre dernier, c’est à Libra que Yves Mersch a consacré son discours d’ouverture de la conférence sur les enjeux juridiques au sein de l’Eurosystème. D’après lui, Libra pourrait affecter la position des banques liées à l’Euro en matière de liquidités et « saper le rôle international de la monnaie unique, par exemple en en réduisant la demande » 

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Quels enjeux pour l’Afrique?

La diaspora africaine envoie plus de 50 milliards de dollars par an sur le continent, obligée généralement de passer par des intermédiaires payants que sont les sociétés de transfert. Dans un contexte de très faible bancarisation classique, les moyens de paiement alternatifs ont trouvé en Afrique des opportunités allant grandissantes. Les filiales des grands groupes de téléphonie ne s’y sont pas trompées, chacune, d’Orange à MTN ou autre, disposant de son réseau Mobile Money. Dans un article du Monde Afrique, l’économiste Jérôme Mathis analyse finement les implications et enjeux de Libra pour l’Afrique : « Avec sa cryptomonnaie, Facebook veut concurrencer les services de transfert d’argent en Afrique »

Que conclure?
Au vu des noms qui ont rejoint Libra (Uber, Lyft, Spotify, Paypal, Mastercard, Visa, eBay, Vodafone pour ne citer que ceux-là), la suite sera très intéressante à suivre en matière d’habitude de consommation en ligne car, intégrée par des géants de la vente numérique ou du paiement par carte, Libra va faire des vagues. Quant aux utilisateurs, les ramifications sont immenses : acheter directement sur son réseau social préféré un article qu’on a liké, régler ses achats chez les partenaires, envoyer ou recevoir de l’argent, etc. Facebook promet aussi qu’en matière de transfert d’argent, les coûts (notamment pour des envois à l’étranger), seront très abordables et transparents.

S’il est vrai qu’à l’instar des autres zones à faible bancarisation comme l’Inde, l’Afrique constitue une source d’opportunités pour une monnaie virtuelle, il faut tout de même noter que celle-ci semble une fois de plus s’inviter dans le débat simplement comme potentielle consommatrice. Autre information sur Libra, un site est déjà en ligne (Libra.org) pour avoir toutes les informations sur le projet. ©Dzaleu.com