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Martinique : Une première victoire pour les soignants opposés au pass sanitaire

Martinique : Une première victoire pour les soignants opposés au pass sanitaire

Les images, choquantes, ont circulé sur les réseaux sociaux : un escadron de gendarmes empêchant l’accès au CHU de Martinique. Impassibles, ils observent les soignants Martiniquais qui manifestent dehors. Depuis le vendredi 15 octobre, la loi les oblige à se vacciner contre le Covid-19 ou à présenter un test PCR négatif et non remboursable depuis le même jour.

Dans une île où le scandale du chlordécone a marqué les esprits à jamais, la population est majoritairement non vaccinée et entend le rester. Pour les soignants, pas question d’être forcés à s’injecter un vaccin toujours au stade expérimental. Une demandera en public au directeur du CHUM d’engager sa responsabilité si des effets secondaires surviennent, refus de ce dernier.

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Très vite, la confrontation entre gendarmes et soignants dégénère, des images aux « relents colonialistes » comme sous-entendra un manifestant. Le contraste est frappant, les gendarmes sont majoritairement voire tous Blancs, la population noire. Détail qui ne manque pas d’être remarqué et largement commenté en ligne. Deux soignants seront interpellés de façon violente.

Mais, loin de décourager les Martiniquais, cette répression va accroître leur mobilisation. Sur un personnel de 1200 personnes environ, plus de 800 ne sont pas vaccinés. Les soignants recevront le soutien d’autres corps soumis à l’obligation vaccinale (pompiers) et du personnel local d’EDF.

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Première victoire pour les soignants, le CHUM de Martinique sort une note d’apaisement

« Dans une note adressée au personnel du CHUM (Centre Hospitalier Universitaire de Martinique) le directeur annonce que ‘tous les personnels pourront entrer dans leur service’ avec ou sans pass sanitaire. L’apaisement prend le dessus dans ce conflit« , écrit Martinique 1ère qui publie la missive.

« À partir d’aujourd’hui et suite à la demande d’agents hospitaliers, tous les personnels hospitaliers pourront entrer dans leur service qu’elle que soit leur situation au regard du pass sanitaire.

Les agents en situation de non-conformité sont invités à réaliser un test de dépistage. Des contrôles seront organisés et les agents éventuellement concernés seront invités à se rendre à la DRH.

Par ailleurs, une démarche de médiation devra être entreprise sous peu pour permettre la mise en place d’une solution négociée. »

Cette note signée de Benjamin Garel, directeur du CHUM, a été envoyée au personnel mardi 19 octobre matin.

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