Multinationales et insécurité : Lafarge reste poursuivi pour « complicité de crimes contre l’humanité »
Le cimentier Lafarge reste toujours poursuivi pour « complicité de crimes contre l’humanité » pour ses liens avec l’Etat islamique en Syrie. Le groupe était accusé d’avoir financé les terroristes via une de ses filiales, afin qu’une de ses usines puisse continuer ses activités.
Lafarge est aussi accusé d’avoir vendu du ciment aux terroristes, malgré l’embargo international en place au moments des faits, entre 2013 et 2014. Un financement qui est estimé à des millions de dollars. De même, le groupe avait été mis en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
En juin 2018, le cimentier français a été condamnée suite à une action juridique initiée un an plus tôt par plusieurs ONG donc Sherpa et la European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR).
En novembre 2019, cette décision sera annulée par la cour d’appel de Paris.
Lafarge restera toutefois poursuivi pour financement de terrorisme et violation d’un embargo.
. DZALEU.COM .
Sherpa et ECCHR ne s’avouent pas vaincus, et se tournent alors vers la CC
Saisie en dernier recours, la cour de cassation s’est prononcée. Elle annule à son tour l’annulation de la cour d’appel. La CC invalide aussi les poursuites de mise en danger de la vie d’autrui. Le cimentier français, qui a depuis fusionné avec le Suisse Holcim, reste toutefois poursuivi pour financement du terrorisme.
La CC a renvoyé les deux décisions invalidées devant la chambre d’instruction. Si elles sont confirmées, ce sera la première fois qu’une multinationale se voit poursuivie pour crime contre l’humanité.
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